Ce sordide fait-divers avait défrayé la chronique et suscité une vive émotion à Pau.
Le 4 juin 2011, Alexandre Junca, adolescent de 13 ans, avait quitté le domicile de sa mère à vélo pour regagner celui de son père en cœur de ville. Il n’y est jamais arrivé.
Son fémur avait été découvert dans une rivière de Pau, le 17 juin de la même année, et d’autres ossements humains, à l’automne, sous les gravats d’une digue construite peu après la disparition d’Alexandre. Des analyses ADN avaient conclu à l’identification du corps d’Alexandre Junca.
En avril 2013, vingt-deux mois après cette découverte, l’enquête avait rebondi et s’était soldée par la mise en examen de quatre personnes dont un Alençonnais âgé de 30 ans : Mickaël Baerhel.
Connu des services de police de la préfecture de l’Orne, il ne faisait néanmoins plus parler de lui, sur la ville, depuis 2006. En rupture familiale, il s’était basé à Pau à compter de 2008.
Il était, depuis avril 2012, incarcéré en Dordogne, après une condamnation pour des violences commises envers un SDF en juillet 2011, un mois après le meurtre d’Alexandre.
Dimanche 7 avril 2013, il avait été mis en examen. Tout comme deux autres hommes de 29 et 77 ans et une femme de 50 ans.
Leur procès devant la Cour d’Assises de Pau a débuté hier, mardi 7 juin 2016. Il doit durer jusqu’au 16 juin.
Mickaël Baehrel “a reconnu avoir frappé l’enfant avec un marteau”, relate Sud-Ouest à l’issue de la première journée du procès.
Nos confrères de Sud-Ouest ont retracé cette longue affaire en douze dates clés.