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Mais qui donc empoisonne les chats de la voie verte ?

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Qui empoisonne ? Ou qui empoisonnait ?

Va-t-il falloir évoquer le sujet au passé ? À Alençon-Courteille, entre le début de la voie verte et le stade Jacques Fould, beaucoup l’espèrent.

Il y a quelques années, on dénombrait une vingtaine de chats occupant les lieux. Quasiment tous stérilisés grâce à l’action de la Ville et de l’association « le Refuge », mais aussi de particuliers.

Aujourd’hui, il en resterait une demi-douzaine. Que sont devenus les autres ?

Certains ont été empoisonnés. Notamment l’été2015.

Suspicion

Déjà, assure un couple d’habitants qui s’est épris de ces chats, « les gamelles que l’on posait sur le terrain (privé) de la SNCF, avec de la nourriture, étaient renversées ». Ou martyrisées, les débris pouvant se retrouver « sous le passage souterrain » donnant sur l’avenue de Basingstoke.

Et puis, un jour de septembre, le couple a dû faire appel à un vétérinaire, celui de Mortrée, pour obtenir confirmation qu’un chat était mort avec ce verdict : « suspicion d’intoxication aux anticoagulants ».

Intoxication

Le commissariat de police (qui a d’autres chats à fouetter ?) a été avisé mais l’État ne fait pas procéder à l’analyse des boulettes retrouvées. Ce sera le vétérinaire de Mortrée qui paiera l’analyse effectuée dans un laboratoire du Rhône. Les boulettes envoyées sont accompagnées d’une suspicion, « intoxication malfaisante à base d’appât », et d’un autre petit mot : « anémie puis décès de plusieurs chats au même endroit ».

Raticide

Verdict du labo : présence d’un raticide, le difénacoum.

C’est à cette époque que l’homme du couple ami des chats piste un suspect, dès 7 h 30 : « je me suis caché et j’ai vu ». Un homme quinquagénaire aux portes des 60 ans, qui « disait faire du sport en manteau, pantalon et chaussures de ville ». Il n’y a pas de tenue réglementée pour pratiquer une activité physique… L’homme a donc été vu, s’est fait avoir et il se retrouve donc un peu « chocolat ».

Une autre fois, il a été « vu se promener avec un sac en plastique blanc ». Le pisteur accélère le pas, comble son retard et constate que le sac blanc a disparu. Un sac biodégradable ? Il aurait parlé de « sac contenant des carottes pour un âne ».

Bref, « tout le monde sait que c’est lui ». L’association « le Refuge » lui a envoyé une lettre d’avertissement, restée sans réponse, apparemment.

Pas de preuves

Et puis il s’est retrouvé, en avril, au tribunal correctionnel, risquant une amende de 1 500 € pour mort d’animal ou une amende de 30 000 € pour sévices, doublée dans ce cas d’une peine de prison possible (jusqu’à deux ans). Il a été relaxé au bénéfice du doute, par manque de preuves.

Avant sa comparution, le suspect s’était fait discret, selon notre couple interlocuteur. Depuis sa relaxe, il se montrerait davantage. Va-t-il jusqu’à reprendre ses insultes misogynes envers la femme de notre couple ami des chats, lui intimant de ne pas mettre les pieds du côté de la voie verte avec des propos du style « il n’y a pas de chat à nourrir ici, ce n’est pas ton coin » ? Cela dit tout en assurant, à propos de ces minous morts par empoisonnement : « pauvres petites bêtes… ». Le tout enveloppé dans le registre de la morgue et du « ricanement », en disant « du mal sur nous ».

« Mauvaise foi »

L’homme du couple « comprend que des habitants soient excédés par des chats » errants. Mais de là à provoquer leur mort, et à la nier « en toute mauvaise foi »…

Certes achevé par une relaxe, l’épisode judiciaire va-t-il mettre un terme à l’épidémie de chats morts ? Affaire à suivre.

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