Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515

La comptable détourne 76 000 € en falsifiant des chèques de l’association

$
0
0

La comptable d'une association d'aide à l'domicile a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour avoir détourné plus de 76 000 € à son employeur en falsifiant quelque 140 chèques
La comptable d'une association d'aide à domicile de l'Orne a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour avoir détourné plus de 76 000 € à son employeur en falsifiant quelque 140 chèques

C’est la fusion de deux associations d’aide à domicile de l’Orne qui a permis la révélation de l’infraction. De mai 2009 à janvier 2012, la comptable de l’association du pays d’Alençon a « contrefait à son profit » 143 chèques qu’elle a « encaissé sur son compte ». Si le préjudice dépasse la centaine de milliers d’euros, la prévenue de 59 ans n’est poursuivie que pour le détournement de 76 949 €. « Des chèques sont antérieurs à trois ans. Les faits sont donc prescrits pour ceux-ci », précise le président du tribunal correctionnel.

Les chèques étaient à sa disposition « dans le coffre-fort ». Elle libellait les talons à l’ordre de l’Urssaf mais les encaissait sur son compte.

« Une affaire de confiance »

C’est le commissaire aux comptes « qui a découvert le pot aux roses » lors de l’arrêté des comptes 2011, en avril 2012. Parce que l’association du pays d’Alençon fusionnait avec son homologue du Perche. « Les autres années, il n’avait pas poussé ses contrôles qui étaient aléatoires », reconnaît la prévenue qui « se couvrait par ses propres écritures comptables ».

Elle a été licenciée en juillet 2012.

Pour l’avocate de l’association, « ce dossier n’est pas qu’une affaire d’argent, c’est aussi une affaire de confiance qui a ébranlé la structure ».

« Révélé par hasard »

Le procureur de la République met en exergue « l’importance du préjudice » dans cette affaire « révélée par hasard car l’association change d’instrument comptable lors du rapprochement avec une autre ».

Il requiert 30 mois de prison dont 24 mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve comportant l’obligation d’indemnisation.

Jurisprudence Kerviel

L’avocate de la défense invoque la jurisprudence Kerviel selon laquelle « la responsabilité est partagée voire exonérée quand il y a un défaut de contrôle hiérarchique. L’association brasse de l’argent public, des subventions et c’est sur ma cliente que repose toute la responsabilité ? C’est trop facile de dire que l’association n’y est pour rien ! »

Le tribunal a finalement condamné l’Alençonnaise de 59 ans à deux ans de prison avec sursis. « Dans le cadre d’un partage de responsabilité », elle devra rembourser le préjudice à hauteur de « 75 % » qui l’incombent soit 57 712 €.

Compte-rendu complet de l’audience à lire dans l’Orne-Hebdo de mardi 31 mai 2016.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515