Ce n’est pas sans un certain pincement au cœur que Me François Le Mercier est entré dans la salle d’audience du tribunal d’Alençon ce jeudi 28 avril. Peu avant midi, conseil de la partie civile d’un dossier de violences, il a plaidé la dernière affaire correctionnelle de sa carrière. À 72 ans, l’avocat du barreau d’Alençon fait, en effet, valoir ses droits à la retraite.
Le procureur de la République d’Alençon l’a félicité pour son parcours avant, « comme il est de coutume pour la première et la dernière plaidoirie », de l’applaudir. Me Élodie Giard, l’avocate adverse chargée de la défense du prévenu, s’est dite touchée. « Je faisais face à Me Le Mercier lors de ma première plaidoirie. Je suis ravie d’être de nouveau face à lui pour sa dernière ».
Première affaire ? Une relaxe !
Natif du Calvados, François Le Mercier a d’abord exercé à L’Aigle. « Six mois durant. J’ai ensuite appris que Me Geisz recherchait un associé. Je suis venu le rejoindre à Alençon en janvier 1976 », a confié l’avocat pénaliste à la sortie de la salle d’audience.
Celui qui fut bâtonnier du barreau d’Alençon à deux reprises se souvient-il de son premier procès ? « Oh oui ! C’était devant le tribunal de Police du Mans pour une affaire de plaque d’immatriculation d’une remorque, non conforme. J’ai obtenu la relaxe ! J’étais très fier. J’avais préparé ce dossier comme un dossier d’Assises ! », se remémore-t-il.
Deux mois après sa dernière plaidoirie devant les Assises de l’Orne, c’est donc à l’issue de l’audience correctionnelle d’Alençon que Me Le Mercier a définitivement raccroché sa robe. L’amateur de pêche et de chasse pourra désormais mettre tout son temps à profit de ses loisirs.
