Ah, ces Kenyans. Ah, Elodie Navarro. De beaux athlètes. Rapides de surcroît.
Le dimanche 20 mars, jour du printemps, le vainqueur a mis 49’14 pour boucler les 15,8 km. Elodie Navarro, la Flérienne licenciée au Mans, a été la femme la plus rapide en 1 heure et cinquante secondes.
Fort bien.
Mais qu’en était-il trente ans plus tôt, sur le même parcours ?
Eh bien, Alain Lazare, le Néo-Calédonien, l’avait emporté en 49’04. Dix secondes de mieux. Une paille mais il détient le record. Il avait devancé son dauphin de dix-neuf secondes. Pile le même écart que cette année.
Et chez les femmes ? L’Anglaise Allison Gooderham avait gagné en 58’09, soit 2’41 de moins que la Flérienne et l’Ornaise Évelyne Gastineau avait pris la deuxième place en 58’42, soit deux minutes et huit secondes de moins.
Combien en moins d’une heure ?
Là, on n’a évoqué que les tout premiers.
Évoquons celles et ceux qui ont mis moins d’une heure. Ils étaient 126 il y a trente ans. Vingt-trois cette année. Vingt-quatre l’an dernier. Cette année, Elodie Navarro a fini 32e. En 1986, Gooderam 78e, Gastineau 92e… en allant (nettement) plus vite.
Ajoutons qu’en 1986 le matériel, et notamment les chaussures, était moins sophistiqué, et la diététique moins élaborée. Parlait-on de micro-nutrition ? Existait-il des plans d’entraînement aussi bien (ou mal) échafaudés qu’aujourd’hui ? Etc.
Il est hors de question de remettre en cause des performances, réelles, mais seulement de les resituer.
JMF
. En 1986, en moins d’une heure, figuraient des locaux : Patrick Dubois (55’20), Jean-Louis Robert (56’46), Eric Cahan (57’15), Marc Lefaux (58’), Daniel Guillot (58’42), Hervé Nicolas (59’15), Claude Guillaume (59’40), Jean-Claude Brodin et Roger Delorme (59’45), Jean-François Lenours (59’57).