L’événement doit se tenir les 17-18 et 19 juin à Sées. La première édition du festival du court-métrage dans l’Orne (50 courts-métrages en compétition nationale et internationale) est très attendue… mais pourrait finalement ne pas avoir lieu. En cause : un litige entre l’association organisatrice et le cinéma de Sées (Le Rex).
« En novembre dernier, nous avions scellé un partenariat avec le cinéma, qui était d’accord pour accueillir le festival : nous devions lui verser 50 % des bénéfices récoltés lors de l’événement, et 800 € de garantie », explique Ludovic Pois, président de l’association Ornécourts. « Nous avions préparé une convention que le cinéma n’a pas signée : il nous a avisés qu’il préparait sa propre convention, sur la base de ces accords ».
Note salée
Depuis, le temps a passé et les organisateurs du festival ont constitué un jury qui a sélectionné 50 films (sur près de 400 visionnés).
Le 25 mars dernier, en guise de préambule au futur festival, le film de Francis Wolff sur l’albinisme en Afrique a été présenté. Mais au lendemain de la soirée, la note a été salée : « Le cinéma nous a réclamé 350 €, notamment pour des frais de personnel. Ce n’est pas ce qui était convenu », déplore Ludovic Pois, qui regrette de n’avoir « pas réclamé de documents signés plus tôt. Mais nous avons continué à avancer et ne pensions pas être piégés ».
Aujourd’hui, la toute jeune association refuse d’être « facturée n’importe comment à la fin du festival » et a décidé de casser le partenariat avec le cinéma Le Rex.
Elle a sollicité un entretien avec le maire de Sées, Jean-Yves Houssemaine. La rencontre a eu lieu vendredi 15 avril. « Le cinéma est municipal et nous demandons donc au maire de prendre position. Il a indiqué qu’il contactera le président de l’association qui gère le cinéma pour tenter de trouver un arrangement », rapporte Ludovic Pois.
« Je vais rassembler les deux parties pour une médiation. L’objectif est de tenter de maintenir ce festival, c’est une innovation à laquelle il faut donner sa chance », confirme le maire.
Ce qu’Ornécourts demande ? « La signature d’une convention qui reprenne les accords initiaux et assure une sécurité financière ». Si Le Rex refuse ? « On annule tout, le festival ne pourra avoir lieu sans cinéma. Et on engage une procédure devant le tribunal administratif, car nous avons déjà cumulé de nombreux frais pour préparer l’événement ».
Note. Le président de l’association « Sées du ciné », qui gère le cinéma, n’a pu être joint.