Le SIRTOM du Merlerault dispose d’une déchetterie située au sein de la zone industrielle des Fourneaux à Sées. Elle a été mise en exploitation dans les années 1980 et a fait l’objet d’une extension en 2002. Suite à l’évolution de la réglementation en vigueur en 2012, une mise en conformité est nécessaire. Le SIRTOM envisage également la mise en place de nouveaux services à ses usagers.
Deux projets sont envisagés :
- une mise en conformité et une extension de la déchetterie existante ;
- la création d’une nouvelle installation.
Depuis juillet, la déchetterie fait débat. Lors de la réunion du Conseil Mixte Intercommunal, le président de la Communauté de communes a précisé que « en raison des difficultés rencontrées avec la municipalité de Sées quant à l’interdiction de circuler pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes jusqu’à l’entrée de la déchetterie, il n’est pas envisageable de réaliser une extension sur l’emplacement actuel », ajoutant que « le projet d’acquisition d’un terrain appartenant à la société Toffolutti est tombé à l’eau, les propriétaires n’étant pas vendeurs ». Il faudra donc se rabattre sur un nouveau terrain, peut-être vers la zone d’activité. Un besoin de 4 000 m2 qui pourrait être mis à disposition par la Cdc des Sources de l’Orne, mais, le 3 octobre, le conseil communautaire a refusé la création d’une nouvelle déchetterie dans la zone d’activité de Sées.
Aussi, une étude comparative a été réalisée pour retenir le projet le plus pertinent.
8 000 habitants
La déchetterie de Sées dessert actuellement environ 7 792 habitants répartis sur Aunou-sur-Orne, Belfonds, Le Bouillon, Chailloué, La Chapelle-près-Sées, La Ferrière-Béchet,
Macé, Neauphe-sous-Essai, Neuville-près-Sées, St-Gervais-du-Perron, St Hilaire-la-Gérard, Sées, Tanville.
Elle dessert également 172 habitants de Marmouillé. De même, les habitants des communes voisines sur le SIRTOM utilisent également la déchetterie de Sées lorsque celles du Merlerault ou d’Essay sont fermées. La déchetterie accueille également les professionnels (artisans et commerçants).
2 515 tonnes
L’affluence (22 119 personnes en 2006, 36 000 en 2014) est plus importante aux printemps, été, automne. De plus, les usagers viennent plus souvent en fin de semaine (déchets verts et encombrants).
Certains jours, l’affluence peut dépasser les 300 visites/jour.
La déchetterie a reçu en 2014 un volume total de 2 515 tonnes. Sur la base d’un nombre d’habitants de 7 964, le ratio de collecte théorique est donc de 315,8 kg/habitants. Il est
supérieur à celui de l’observatoire des déchets de l’Orne (284,5 kg/habitants). Cette différence peut s’expliquer par un nombre d’habitants sous-estimés du fait de la fréquentation de la déchetterie par les professionnels et les usagers d’autres communes.
La déchetterie actuelle comporte 8 quais permettant de gérer les flux suivants : tout venant (2 bennes) ; gravats (1 benne) ; carton (1 benne) ; ferraille (1 benne) ; bois (1 benne) ; déchets verts (2 bennes).
Actuellement, les bennes sont enlevées sur appel du gardien en fonction de l’état du remplissage. Les prestataires facturent chaque enlèvement. Il est prévu de poursuivre ce mode d’exploitation et donc de n’évacuer les bennes que lorsqu’elles sont pleines.
Combien ça coûte
L’extension de la déchetterie est évaluée à 1,07 million, une création coûterait 1,19 million « mais le montant des subventions envisageables est plus important ».
À cela, des options sont possibles : pour 107 886 € sur place, pour 304 563 € sur site neuf. Pourquoi cette différence ? Parce que sur place des options ne sont pas envisageables
À noter que la démolition du site actuel est à prendre en compte.
Qui paie
Pour les auteurs de l’étude, la construction d’une nouvelle déchetterie sur la ZA offrirait « plus de services aux usagers » et laisserait possible une nouvelle extension ou évolution.
Il y aurait continuité du service pendant les travaux.
Toutefois, « les démarches administratives sont potentiellement plus importantes pour un nouveau site qu’un site existant ».
L’estimation du coût prévisionnel des travaux permet de définir une enveloppe de travaux comprise entre 1 000 000 et 1 250 000 €HT suivant les options retenues, hors aléas et informulés (+150 à +250k€). Le plan prévisionnel de financement permet d’envisager « un financement minimal à hauteur de 62 % sur subventions et 38 % sur fonds propres ».
Un sujet qui reviendra sur le tapis. Il faut compter 15 à 16 mois entre la décision et l’ouverture.
Source : Etude d’Anea group, agence de Rouen.