Ce jeudi matin, environ 150 personnes se sont regroupées devant la Préfecture, à l’appel de la CGT, de FO et de la FSU, « dans le cadre d’une action nationale sur le thème de la défense du pouvoir d’achat, des services publics et de l’accès à la santé ».
« La baisse des revenus des retraités et leur accès aux soins pose question », explique Philippe Denolle, secrétaire de l’Union syndicale des retraités de l’Orne. « Aujourd’hui, 30 % des retraités reportent leur entrée dans les soins. Sur les quatre dernières années, leur pouvoir d’achat n’a été revalorisé qu’une seule fois, de 0,1 %. C’est ridicule quand on sait que la taxe sur les retraites a augmenté de 0,3 % et la TVA, de 0,4 %. »
Les syndicats locaux s’inquiètent notamment du faible niveau des retraites dans l’Orne. « La retraite moyenne, en France, est de 1 340 €. En Basse-Normandie et dans l’Orne, c’est 1 030 €. Les bas salaires se ressentent dans les retraites. Beaucoup de femmes touchent moins de 1 000 € de retraite, c’est un vrai problème de société. »
Les syndicats demandent une hausse du niveau des retraites, « pour qu’aucune pension ne se retrouve au-dessous du Smic ». « Ça permettrait de relancer l’économie », pointe Philippe Denolle.
Les retraités s’étaient déjà mobilisés à l’automne dernier. « On multiplie les actions parce que rien ne bouge », justifie Philippe Denolle. « Le gouvernement dit qu‘on en fait trop pour les retraités, par rapport aux jeunes. Mais il ne faut pas opposer les générations. Aujourd’hui, 1,6 million de retraités doit retravailler. Cela se fait au détriment des jeunes. »