De + 0,82 % à + 1,63 %, soit + 1,12 % en moyenne, un chiffre nettement supérieur à l’inflation. Depuis le 1er février, les tarifs des péages ont augmenté de manière hétérogène sur le territoire français. Selon l’ampleur des travaux qu’elles ont à réaliser sur leur réseau, les sociétés concessionnaires des autoroutes appliquent des hausses de tarifs qui vont du simple au double : + 0,82 % pour Cofiroute (centre ouest), + 0,86 % pour SAPN (Normandie), + 0,86 % pour Sanef (nord-est), + 1,18 % pour Escota (Côte d’Azur), + 1,23 % pour APRR (centre est), + 1,27 % pour Area (Alpes), + 1,63 % pour ASF (sud/sud-ouest). Les principaux tarifs d’une ville à l’autre sont indiqués sur le site www.autoroutes.fr.
Rattrapage
Cette nouvelle hausse intervient après un an de gel des tarifs, sur fond de négociation avec l’Etat qui souhaitait remettre à plat les accords de concession, très favorables aux sociétés d’autoroute depuis leur privatisation en 2006. Les ministres Ségolène Royal et Emmanuel Macron avaient déclaré que le blocage des prix en 2015 ne serait pas rattrapé en 2016. En réalité, il le sera sur plusieurs années, tandis que la hausse de la redevance domaniale, due par les concessionnaires d’autoroute à l’Etat, est répercutée dès cette année sur le prix des péages, au détriment des usagers.
« Depuis 10 ans, le prix moyen du kilomètre parcouru sur les autoroutes françaises a augmenté de 16,4 %, soit deux fois plus que l’inflation ! », rappelle l’association 40 millions d’automobilistes, opposée à cette « hausse abusive dissuadant d’emprunter les autoroutes qui constituent pourtant le réseau routier le plus sûr. » Pour manifester son opposition à cette nouvelle augmentation, elle réactive la pétition en ligne www.stopauxpeagestropchers.com qui avait déjà recueilli 140 000 signatures en janvier 2015.
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