Il n’a pas encore été présenté au Conseil des ministres, mais est déjà fortement contesté. Le projet de loi Travail, porté par la ministre Myriam El Khomri, a fait descendre 600 personnes dans les rues d’Alençon, mercredi 9 mars.
Les manifestants se sont retrouvés place Foch, devant l’hôtel de Ville, à 18 h. Avant de défiler dans le centre. Dans les rangs, des militants CGT, FO, FSU, Sud Solidaires… mais pas seulement. « C’est une action lancée par les citoyens, et les jeunes – étudiants ou salariés – sont fortement mobilisés », indique Adrien, 27 ans.
Armé de banderoles et s’époumonant « mettons la loi El Khomri au tapis », le cortège a rejoint la préfecture, rue Saint-Blaise.
« Accepter ce projet de loi, c’est satisfaire le patronat, c’est accepter de travailler 12 heures par jour, c’est accepter la liquidation des 35 heures, c’est accepter des heures supplémentaires majorées de 10 % au lieu de 25 », a énuméré François Cailly (Sud). Et de prévenir : « Cette mobilisation n’est qu’une étape ». Un avertissement également adressé par le mouvement de jeunes citoyens, qui organise une réunion (salle Baudelaire) dans la soirée de ce mercredi 9 mars, afin « de préparer la suite des actions ». Tous réclament « le retrait total du projet de loi » et l’ouverture « d’un vrai dialogue social ».