De grandes places de stationnement sont déployées partout en France à proximité des commerces et des établissements recevant du public. Signalés par un panneau « Interdit sauf GIG-GIC » et un marquage au sol représentant un fauteuil roulant, ces espaces sont réservés aux personnes handicapées. Les conducteurs valides qui seraient tentés d’y stationner sont passibles d’une amende de 750 €, réduite à 135 € si le paiement intervient dans un délai de 45 jours.
Pour utiliser ces places en toute légalité, il faut être titulaire de la carte européenne de stationnement qui est délivrée par le préfet sur avis du médecin instructeur. Sont concernées, toutes les personnes atteintes d’un handicap suffisamment important pour réduire durablement leur capacité et leur autonomie de déplacement à pied.
Plusieurs critères sont pris en compte : lorsque le périmètre de marche est limité à 200 mètres, quand le recours à une aide humaine ou matérielle (canne, fauteuil roulant ou appareillage spécifique) pour les déplacements extérieurs est systématique, en cas de port d’une prothèse d’un membre inférieur ou du besoin d’un apport d’oxygène.
Durée limitée ou définitive
Afin d’obtenir la carte européenne de stationnement, la demande doit être adressée à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) accompagnée d’un certificat médical, ou à l’office national des anciens combattants (ONACVG) pour les pensionnés militaires d’invalidité et les victimes de guerre. La carte peut être attribuée de manière définitive ou pour une durée limitée, d’un an minimum.
Afin d’être en règle vis-à-vis de la police du stationnement, la carte doit être mise en évidence derrière le pare-brise. Elle peut être apposée dans n’importe quel véhicule dont le conducteur ou le passager en est titulaire. Mais attention, elle est liée à la personne handicapée et doit donc être retirée lorsque celle-ci n’utilise plus la voiture.
