Quelques patients, inquiets de ne pouvoir retrouver un médecin traitant, se sont manifestés auprès de la Ville. « Le problème est connu. Et le projet de création d’un PSLA – Pôle de santé libéral et ambulatoire, nldr – fait partie des actions envisagées pour attirer de jeunes praticiens », informe le directeur de cabinet du député-maire d’Alençon, Alain Gallerand.
Jeudi 14 janvier, l’étude réalisée par la société Acsantis (cabinet de conseil indépendant spécialisé dans le secteur sanitaire et médico-social, et mandaté par l’ARS – Agence régionale de santé) a été restituée à la collectivité, en présence des médecins libéraux.
Elle devait juger de l’opportunité d’écrire un projet de création de PSLA sur le territoire d’Alençon et sa périphérie. Le résultat ? « Tous les indicateurs sont au vert : les professionnels de santé veulent bien se mobiliser, la collectivité est prête à s’engager. Et le besoin est avéré : la démographie médicale, même si elle est moins alarmante qu’ailleurs, ne nous profite pas », répond Alain Gallerand.
Le cabinet Acsantis devrait émettre un avis favorable à l’ARS qui, elle, devrait donner son accord pour l’écriture du projet.
Saint-Germain,
Damigny et Perseigne
Collectivité et médecins libéraux (le centre hospitalier pourrait être lui aussi associé), accompagnés par le cabinet Acsentis, travailleront alors pendant plusieurs mois pour définir le PSLA.
Le pôle sera multisite : l’implantation principale devrait être située en cœur de ville, et complétée par des antennes à Saint-Germain-du-Corbéis, Damigny, et en périphérie du quartier de Perseigne.
Quid des médecins opposés à la généralisation du tiers payant, et qui pourraient s’extraire du projet ?
« C’est une minorité. La grande majorité des libéraux est contre la loi de Santé et la généralisation du tiers payant, mais elle souhaite tout de même rejoindre un pôle. Ce sont deux choses différentes, qu’il faut dissocier. C’est la démographie médicale de notre territoire qui est en jeu ».
D’après les premiers bilans, le concept de pôle de santé est une solution efficace pour endiguer la fuite des médecins, et en attirer de nouveaux. « Le PSLA permet d’éviter la surcharge de travail, facilite les échanges, mutualise les moyens et correspond aux attentes des jeunes qui ne veulent pas s’installer seul mais rejoindre une équipe », observe le directeur de cabinet.
Depuis 2007, 90% des PSLA Bas-normand ont permis l’arrivée de nouveaux médecins.