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Braquage chez Domino’s pizza : dix mois de prison ferme

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L'Alençonnais a été jugé dans le cadre de la comparution immédiate, mercredi 22 février  -
L'Alençonnais a été jugé dans le cadre de la comparution immédiate, mercredi 22 février -

L’auteur du vol à main armée commis au préjudice de l’enseigne Domino’s pizza, vendredi 17 février, à Alençon, a été jugé dans le cadre de la comparution immédiate, mercredi 22 février. Devant le tribunal correctionnel, l’Alençonnais âgé de 37 ans reconnaît l’ensemble des faits : en fin d’après-midi, vers 18 h 30, il s’est muni d’un pistolet à billes et a menacé les salariés de la chaîne de restauration. « Donne-moi la caisse ou sinon je te fume », a-t-il sommé, à plusieurs reprises.

Vol chez Darty

Le manager de la pizzeria lui remet un sac banane contenant 20 €. Un maigre butin, que le braqueur emporte à vélo. Les employés le suivent, mais perdent sa trace à l’angle de la rue Javouhey et la rue Jullien.

Quatre jours plus tard, le trentenaire chômeur est interpellé par les gendarmes, à Arçonnay, après avoir dérobé du matériel (lecteur DVD portable, boîtier de disque dur, enceinte) dans le magasin Darty.

Ce même mardi, les policiers repèrent le VTT utilisé par le braqueur dans une cour, dans le centre-ville d’Alençon. La photo du locataire des lieux est présentée aux salariés de Domino’s pizza, qui identifient formellement l’individu.

Il est interpellé à son domicile. Depuis le box des accusés, il évoque un « coup de folie » : « Ça ne me ressemble pas. Je ne suis pas violent. Mais ce jour-là, j’avais bu », rapporte l’Alençonnais qui vit une « séparation difficile ».

Pourquoi commettre un vol à main armée ? « J’avais besoin d’argent », répond l’ex-toxicomane dont la situation financière est « catastrophique ».

Pourquoi Domino’s pizza ? « C’était le prochain commerce sur ma route après le News bar » (où le prévenu s’est arrêté en premier, avant de se raviser : « Il y avait trop de monde »).

La banane a été abandonnée dans une poubelle rue aux Sieurs. L’arme factice jetée dans la Sarthe.

Dans le prétoire, les sept salariés présents le soir des faits se portent partie civile : insomnies, stress, angoisse, dépression… Depuis le braquage, tous sont « choqués ». La gérante de l’enseigne demande réparation du préjudice commercial : « La pizzeria a été fermée toute la soirée ».

Malgré l’amateurisme dont a fait preuve l’Alençonnais, le parquet rappelle que « les faits d’extorsion ne doivent pas être minimisés et sont passibles de 10 ans de prison ». La substitut du procureur souligne la « détermination » du prévenu : « Il a choisi une arme en métal semblable à une vraie, a dissimulé une partie de son visage avec écharpe et capuche, s’est ganté la main gauche », liste Diane de Chalup, avant de requérir 20 mois de prison dont dix assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve comprenant les obligations de formation, de soins et d’indemniser les parties civiles ; ainsi que les interdictions d’entrer en contact avec les victimes et de détenir une arme.

Un « pauvre type »

Le parquet a également requis le mandat de dépôt.

« Ce n’est qu’un pauvre type, pas un grand bandit ! », objecte la défense.

Un argument qui n’a su faire fléchir les juges : le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public. Le braqueur a été incarcéré à l’issue de l’audience.


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