Ils sont fiers d’avoir franchi le cap fatidique des cinq ans. Sylvain Miot et Julien Nobis, associés depuis novembre 2011, ont décidé de conforter leur activité en déménageant dans des locaux plus grands : début 2017, les deux ébénistes ont rejoint le pôle d’activités d’Ecouves, rue Nicolas-Appert, à Alençon. « Ici, nous avons 400 m2 d’atelier, sur 1 700 m2 de terrain. Cela laisse des possibilités d’extension », se réjouissent-ils.
Parc de machines renouvelé
L’aventure a commencé rue de Verdun (près de la gare), dans un atelier neuf loué à la Communauté urbaine d’Alençon. « Au fur et à mesure, nous avons investi dans de nouvelles machines, plus imposantes », retracent les artisans. Résultat : « Nous étions vraiment trop à l’étroit, il était urgent de migrer ». Les associés ont acheté, via une SCI (Société civile immobilière), les ex-locaux d’Adrexo. Un entrepôt « vacant depuis un an ». Pourquoi le pôle d’activités d’Ecouves ? « Parce qu’il y a énormément de passage : la déchetterie, située juste en face, est très fréquentée ».
Des travaux d’aménagement (réseau électrique, réseau d’air comprimé, soufflerie, aspiration centralisée, chauffage…) ont été nécessaires, et Miot + Nobis ébénisterie a pu être de nouveau opérationnelle fin janvier. Reste à relooker la façade avec une « belle signalétique », avant l’inauguration officielle (prévue en septembre).
Le duo de trentenaires a également investi 15 000 € dans de nouvelles machines : ponçeuse-calibreuse, raboteuse-dégauchisseuse, plaqueuse de chants.
Un équipement permettant de répondre à une demande croissante : « Nous avons un noyau de clients fidèles et avons su nous faire connaître grâce au bouche à oreille, aux salons professionnels et aux différents réseaux – comme la Jeune chambre économique », rapporte Sylvain Miot.
La Luciole et la Ville comme clients
L’ébénisterie travaille essentiellement avec des particuliers (70 % de l’activité). Mais le portefeuille clients compte aussi quelques professionnels (architectes d’intérieur, notamment), et collectivités. Miot+ Nobis a ainsi réalisé la banque d’accueil de La Luciole (salle de musiques actuelles), ou le mobilier (du service urbanisme) de la Rotonde (annexe de la mairie d’Alençon).
L’entreprise, qui rayonne sur toute la Normandie et en région parisienne, est positionnée sur le moyen/haut de gamme : « Nous travaillons avec des matériaux de qualité et beaucoup de nouveautés ». Exemple : pour une cuisine, les artisans utiliseront les « derniers tiroirs existants ». À quel prix ? « Cela dépend du client. Nous nous adaptons au budget de chacun ».
Une embauche ?
Les deux associés, alliance de la créativité et de la technique, ont su se faire une place sur le marché grâce à leur inventivité, et leur touche contemporaine : « Ce que l’on propose, le client ne le trouvera pas ailleurs. Nos agencements – cuisines, salle de bains, dressing, etc. – sont originaux, avec des petits détails qui font la différence ».
Une singularité appréciée, qui permettra peut-être, « à terme », une embauche.