►L’infusion de cendres
À la campagne, la cendre de bois a longtemps été utilisée comme fertilisant. Pourquoi ne pas recycler cette ancienne technique, simple et économique ? En hiver, anticipez en récupérant la cendre de bois propre (ni vernis, ni peinture, ni traitement) de vos feux de cheminée. Vous pourrez ainsi vous en servir au cours de la saison hivernale. Tamisez-la et stockez-la en pots. Avant de l’utiliser, vous laisserez infuser 300 g dans 5 litres d’eau pendant 24 h, puis filtrerez le mélange et arroserez sur sol mouillé, au pied notamment des rosiers et des annuelles gourmandes. En revanche, ne songez pas à vous débarrasser de vos cendres en les dispersant telles quelles dans le jardin, elles ne feront qu’asphyxier les sols.
►Le cocktail de basalte et compost
Pour donner un petit coup de pouce aux vieux pommiers ou aux poiriers centenaires, il est préférable de ne pas les gaver brutalement de fumier s’ils ont pris des habitudes de sobriété ; apportez-leur plutôt un cocktail d’oligo-éléments car leurs vieilles racines peinent parfois à en trouver (…). Mélangez 2 kg par arbre de poudre de basalte avec autant de compost bien mûr. À l’aide d’une barre à mine ou d’une grosse tige de fer, creusez des trous de 40 cm de profondeur, espacés d’environ 1 m chacun à l’aplomb de la couronne. Versez votre mélange dans les trous et rebouchez avec de la terre. Comme le basalte, riche en oligo-éléments, n’est pas soluble, l’arbre ne puisera que ce dont il a besoin sans risque de déséquilibre ou de surdosage.
►La potion aux orties
La macération fermentée d’ortie est un incontournable du jardinier pour stimuler la végétation. Rappelons la recette aux néophytes : versez 1 kg d’orties fraîches grossièrement hachées dans 10 litres d’eau. Laissez fermenter 5 à 7 jours en remuant de temps à autre, jusqu’à ce que des bulles apparaissent. Filtrez et stockez à l’ombre dans des conteneurs hermétiques. En arboriculture, deux à trois pulvérisations de ce macérât fermenté dilué à 5 % sont recommandées en cours de saison (mai, juin et juillet).
►Le paillis de fleurs fanées
En été, toutes les cultures doivent être paillées afin de limiter l’évaporation d’eau et le dessèchement du sol. Cela permet par conséquent de réduire l’arrosage. La couverture freine la pousse des mauvaises herbes et évite les brusques variations de température et d’humidité. Pour constituer un excellent paillis, jetez un œil autour de vous : en août, les fleurs fanées sont nombreuses au jardin. Recyclez ces déchets verts pour favoriser l’activité dans le sol. Vous pouvez utiliser les fleurs des tagètes, sauges, cosmos, amarantes, soucis, plutôt que de les mettre au compost. Résultat, les paillis sont tout aussi efficaces qu’esthétiques !
►Le mélange de bouillie bordelaise et de prêle
Si la moniliose s’acharne sur vos pruniers, traitez-les après récolte, en octobre, à l’aide d’un mélange de bouillie bordelaise (7 g/l) et d’une décoction de prêle à 10 %. N’oubliez pas de supprimer les fruits momifiés qui restent accrochés aux rameaux et propagent la maladie. Renouvelez le traitement une quinzaine de jours plus tard. Vous ferez d’une pierre trois coups puisque le mélange est également efficace contre la rouille du prunier et la maladie criblée (coryneum).
Ces conseils sont tirés du livre Une année au jardin bio, les secrets de Terre Vivante, aux éditions Terre Vivante (19,90 €).
APEI-Actualités. Claire Lelong-Lehoang