Sous l’effet des exigences écologiques grandissantes et du renforcement de la réglementation en ce sens, les marques de peintures ont mis sur le marché des produits plus organiques, avec moins de solvants et limitant le rejet de composés organiques volatils (COV) dans l’atmosphère. Suite à cette évolution, l’innovation s’est portée vers les peintures intelligentes. Mais de quoi s’agit-il ?
Des peintures pour presque tous les supports
L’idée est d’aller au-delà du simple revêtement décoratif pour intégrer d’autres fonctions à la peinture. Cela passe par l’application sur une diversité de supports toujours plus grande. On peint désormais des toitures en tuile ou en ardoise, des carrelages, des pierres reconstituées… Mais c’est aussi un moyen de lutter contre des phénomènes dérangeants : la pollution de l’air intérieur, les mauvaises odeurs, les insectes, l’humidité, les ondes électromagnétiques. Voici donc les peintures antipollution. Elles purifient l’air ambiant grâce à un principe actif intégré dans leur composition. Celui-ci s’attaque notamment au formaldéhyde, très présent dans l’air intérieur car il est contenu dans certains meubles à base de panneaux agglomérés, revêtements de sol, vernis… Pour aller plus loin, l’entreprise normande Onip a conçu une peinture antibactérienne qui contient des ions d’argent, efficaces contre les redoutables Staphylocoque Doré et Escherichia Coli.
Performance
La peinture peut aussi contribuer à neutraliser les mauvaises odeurs en détruisant leurs molécules : friture, transpiration, tabac, moisissures. Une heure après la pause, la pièce repeinte est débarrassée de 60 % de l’odeur nauséabonde. Les performances grimpent jusqu’à 80 % d’absorption et sont garanties pendant au moins trois ans. D’autres fonctions sont développées : contre l’humidité avec une barrière de protection hydrofuge en surface ou une imperméabilité totale, pour supporter des températures élevées ou pour lutter contre les ondes électromagnétiques. Les personnes électrosensibles apprécient ces peintures agissant comme un blindage grâce à des particules de graphite et de carbone, en basses comme en hautes fréquences. Le champ ouvert par ces nouvelles capacités des peintures concerne aussi bien l’habitat individuel (en particulier pour les chambres d’enfant) que les bâtiments collectifs : restaurant, cantine, hôpital, maison de retraite…
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