Profitant des voeux à la presse ornaise et régionale, le président du Conseil départemental de l’Orne, Alain Lambert, en a profité pour brosser les différents grands chantiers qui vont animer l’année 2017. Tour d’horizon.
► Santé et… succession en 2017
Alain Lambert a d’emblée évoqué sa santé, se défendant de mettre en avant sa vie privée mais davantage “par souci de transparence de façon à ne pas faire de mystère sur cette maladie qui traîne en longueur. Une pneumonie orpheline qui peut durer de six à huit mois. Si c’était incurable, je le dirais, il n’y a pas de tabou. Dans le rôle d’un président il y a 30% de pilotage et 70% de représentation, c’est clairement cette dernière mission qui est la plus difficile”.
Une petite phrase lâchée en préambule de ses voeux aux élus a donné lieu à des spéculations sur le futur du président. A succession, il lui préfère le terme de “transmission”.
J’avais déjà eu le temps d’en parler sur France 3 en novembre mais personne n’avait relevé. Je ne dispose pas de date mais ça se fera en 2017 très certainement. J’avais déjà parlé de mi-mandat ce qui nous fait mars 2018. J’ai été trop critique avec tous ceux qui s’accrochaient au pouvoir pour en faire de même et dans la vie publique il faut savoir prendre les décisions au bon moment”.
Au bon moment et avec les bonnes personnes… si Alain Lambert laisse les clés de la présidence il restera toutefois dans les alcôves du pouvoir départemental et se consacrera aux dossiers chronophages.
► Orne métropole
Alain Lambert a des ambitions pour l’Orne et ses 288000 habitants “qui doivent peser à l’échelle régionale déjà. A l’échelle nationale il faut que ce département fabrique un ministre, nos voisins s’y attèlent depuis longtemps ! Orne métropole, c’est l’occasion de jouer réellement collectif, de mettre en avant les atouts de l’Orne, cette structure ne sera que mandataire des pouvoirs locaux de terrain”. Et dans ses principales priorités figure la santé, un enjeu crucial contre la désertification.
“Une civilisation digitale est en train de naître, elle doit devenir auxiliaire de celle qui existe déjà, c’est l’idée d’Orne dans ma poche, d’Auto-partage…” relève le président du CD 61.
► Mettre en avant ses qualités
A l’image peut-être d’un mal français, l’Orne ne sait pas toujours se vendre à l’extérieur. “Nous disons du mal de nous-mêmes, nous nous disqualifions d’emblée, nous auto-alimentons le défaitisme. On ne soupçonne pas ce qui est en train de se passer au niveau des grosses concentrations de population. Nous sommes dans une ère de mutation, notre territoire peut devenir dans quelques années très attractif”
► 63,5 M€ d’investissement
Au regard des départements de même strate, le budget d’investissement ornais est conséquent avec 63,5 M€. Réseau routier, développement numérique, collèges, pôle universitaire, attractivité touristique sont les principaux focus.
En terme de tourisme, le Haras du Pin est en première ligne avec un total de 740 000 € pour l’action touristique et 2 M€ pour le développement du site. Le Département a en tête un choix radical pour mettre à la tête du site un partenaire privé susceptible de créer sur place une offre capable de faire venir des touristes de loin. Le défi est de parvenir à conjuguer ce site classé avec les nécessités de l’inscrire dans le futur.
► La fibre est là, profitez-en !
Le Plan numérique ornais se poursuit avec pour objectif qu’à l’horizon 2020 “plus un seul Ornais ne reste en rade. Mais dans ceux qui sont en rade, il y a ceux dont, déjà la base, le téléphone ne marchait pas bien et puis on se rend compte que des habitants éligibles à la fibre, en périphérie d’Alençon et de Damigny par exemple, n’en profitent pas ! On vient de lancer une opération de sensibilisation avec des étudiants car si cela ne coûte rien il faut quand même faire la démarche. Si nous n’avons pas suffisamment d’abonnés à la fibre nous risquons de voir partir des aides”.
► Sébastien Leroux aux manettes du tourisme
L’actuel directeur de cabinet du président, Sébastien Leroux, va revenir au tourisme après huit années aux côtés d’Alain Lambert. Il a comme mission de prendre en charge ce secteur directement impacté par la nouvelle économie collaborative et de créer une nouvelle dimension pour inscrire l’Orne dans un territoire qui compte en matière de tourisme.
Jean-Claude Etienne qui était à la direction des ressources humaines lui succède au poste de directeur de cabinet.