Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515

Ivre au volant et sans permis de conduire : huit mois de prison ferme

$
0
0

 

Le prévenu a été jugé dans le cadre de la comparution immédiate, par le tribunal correctionnel d'Alençon
Le prévenu a été jugé dans le cadre de la comparution immédiate, par le tribunal correctionnel d'Alençon

Mardi 22 décembre, peu avant 23 h, la police repère un véhicule qui tourne sans clignotant, rue des Poulies à Alençon. Les policiers activent deux tons et gyrophares, et somment le conducteur de l’Opel de s’arrêter. Le véhicule poursuit sa route, mais sera finalement intercepté avenue du général Leclerc. Le conducteur titube, sent l’alcool.

Il est incapable de souffler dans l’éthylomètre et est placé en cellule de dégrisement. Son taux d’alcoolémie ne pourra être relevé qu’à 10 h, le lendemain matin : deux grammes dans le sang. Le conducteur ivre, qui n’a pas été en mesure de présenter permis de conduire et assurance du véhicule, a été jugé dans le cadre de la comparution immédiate, jeudi 24 décembre.

Devant le tribunal correctionnel d’Alençon, le prévenu âgé de 43 ans explique qu’il était « titulaire d’un permis congolais ». Permis qui n’a jamais été converti en permis français, et qui a été retiré. « Je n’aurais pas dû conduire. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça ».

Dans ses déclarations à la police, l’Alençonnais a indiqué prendre le volant « deux à trois fois par semaine ». L’Opel, achetée il y a an, n’a jamais été assurée. Et, depuis le 15 décembre, elle fait l’objet d’une immobilisation : le prévenu avait été condamné ce jour-là à cinq mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour les mêmes faits, à Alençon. Sa voiture n’avait pas été confisquée. « Une mesure de faveur, que vous n’avez pas su respecter », observe la présidente, Aurélie Bail.

Le 22 décembre, le quadragénaire qui souffre d’alcoolisme depuis une dizaine d’années a « bu de la bière », avant de reprendre le volant. Ses deux enfants et sa compagne étaient à bord.

« Le prévenu est régulièrement en infraction. Il n’est pas conscient du danger qu’il représente, le risque de récidive est important », alerte la substitut du procureur. Audrey Berrier rappelle que l’homme a « bénéficié d’un sursis mais n’a pas saisi sa chance. C’était pourtant la dernière marche avant l’incarcération ». Elle a requis un an de prison ferme et le mandat de dépôt.

« Trop sévère » pour la défense qui pointe la « misère sociale » dans laquelle vit le prévenu et demande une « dernière chance » : « Laissez-le se faire soigner et passer Noël en famille ».

Des arguments qui n’ont su convaincre le tribunal : le chauffard a été condamné à une peine de huit mois de prison ferme. Son véhicule a été confisqué et l’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur pendant 24 mois prononcée. L’Alençonnais a été écroué à l’issue de l’audience.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515