« Croyez en vous, n’hésitez pas à aller à contre-courant, cherchez l’idée qui déchire.
On ne fait bien que ce qu’on aime bien », exhortait Philippe Hayat, fondateur de l’association 100 000 entrepreneurs, en remettant le prix du jeune entrepreneur à l’occasion du dernier Salon SME (ex-Salon des micro-entreprises). Il conseille notamment aux jeunes pousses de jalonner leur parcours de challenges, de se fixer des objectifs pour remporter les petites victoires qui permettent d’avancer. Une micro-entreprise encadrée par une structure d’accompagnement a plus de chance de réussir que les autres. Et il ne manque pas d’incubateurs pour accueillir les candidats.
►De la méthode et des aides
82 % des créations d’entreprise concernent des entrepreneurs seuls. Il s’agit avant tout de créer son propre emploi dans un marché où le salariat a perdu de son attractivité. L’innovation, l’alimentation, la santé deviennent des secteurs tendance. Il suffit de trouver une niche, de réinventer des services. « Souvent, quand les jeunes rencontrent un problème quotidien auquel ils ne trouvent pas de solution, ils la créent », témoigne Juliette Eskenazi, fondatrice de Poussin Communication, intervenante au Salon SME. Il existe diverses possibilités d’aide pour les volontaires, en particulier des fonds territoriaux comme le prêt Nacre en direction des demandeurs d’emploi. A l’accompagnement financier s’ajoutent, aussi précieux, le conseil, le coaching, voire l’hébergement dans une pépinière.
►Un statut et de la com’
Le statut de micro-entrepreneur est préférable à celui d’auto-entrepreneur pour embaucher, faire appel à des prestations extérieures et pouvoir récupérer la TVA. Travailleur non salarié, le tout nouveau chef d’entreprise apprend à se repérer dans les arcanes du RSI, le fameux régime social des indépendants. « Dans la communauté des entrepreneurs, il n’y a pas de fossé entre jeunes et vieux, hommes et femmes, observe Juliette Eskenazi. Ils sont confrontés aux mêmes problèmes. » Généralement, la première année est blanche et on n’atteint pas un niveau de rémunération correct avant deux ans et demi d’activité. Enfin, pour se lancer, il faut se faire connaître. Les trois conseils de l’experte en communication : « Déterminer sa cible, on ne vend jamais à tout le monde. Définir un message clair, qui résume la valeur ajoutée du service proposé. Créer une image forte et un nom qui frappent les esprits, pour se démarquer des concurrents, s’inscrire dans l’originalité et la légèreté ».
Liens utiles : www.salonsme.com ; http://poussin-communication.fr ; www.franceactive.org ; www.levillagebyca.com
APEI-Actualités. Nicole Gex