Lorsqu’il y a douze ans, Michèle Barral a quitté la pharmacie Grignon à Alençon pour prendre sa retraite, elle s’est lancée dans des recherches sur les pharmacies de “sa” ville.
Et « de fil en aiguille, j’ai découvert des anecdotes, burlesques ou tristes ».
Il y a deux ans, elle a livré le fruit de son travail devant les membres de la SHAO (Société Historique et Archéologique de l’Orne). Samedi 19 novembre 2016, elle va récidiver devant les Amis de Saint-Roch de Courteille.
Jardin médiéval
Des amis qui se sont lancés dans une belle aventure : revitaliser l’église du Vieux-Courteille, quartier historique d’Alençon.
Elle a été mise hors d’eau, la restauration des vitraux est lancée et l’association a un projet de jardin médiéval.
La conférence a pour thème « Heurs et malheurs des apothicaires à Alençon aux XVIIe et XVIIIe siècles ».
Au XVIIe, les apothicaires, souvent protestants, ont été chassés par le pouvoir catholique. Alençon l’a payé cher : les protestants étaient les principaux employeurs de la cité. Un suicide économique.
Les pharmaciens exilés, qui leur ont succédé ? Les religieuses de l’hôtel-Dieu. Mais quand les apothicaires (des étrangers… parfois de Falaise) sont revenus… eh bien, ce fut la guéguerre.
M.Barral a plus d’une anecdote en rayon. Elle évoquera notamment l’ultra Hébert, qui a dû quitter Alençon suite à une histoire avec une pharmacienne.
Elle abordera également le métier d’apothicaire : « cirier, épicier, confiseur, poivrier… ». Et peut-être l’immeuble « Grignon », pharmacie depuis 1787.
Samedi 19 novembre 2016 à 15 heures, salle de l’École du Point du Jour à Courteille (19 bis rue Pierre et Marie Curie à Alençon). Entrée gratuite.