Dans une situation de crise, le dirigeant se révèle, ou pas, selon sa capacité à la dépasser. Il n’existe pas de recettes, ce qui a réussi hier ne fonctionnera pas nécessairement aujourd’hui. Lorsqu’il y a conflit, le manager reste connecté à ses équipes et à ses pairs pour évaluer les enjeux. Il doit écouter, appréhender la situation de façon globale, ne pas perdre de vue ses objectifs et inspirer confiance avant de jouer les juges de paix face à des antagonismes.
►Pacifier les relations entre collègues
Face à la rivalité entre deux salariés, leur responsable veillera à leur confier alternativement les dossiers. Il peut aussi les solliciter ensemble sur une même mission où ils devront apprendre à se serrer les coudes. C’est une option à tenter quand deux collègues, qui ont eu un différent, ne se parlent plus. Leur confier un projet commun, valorisant pour chacun, sur un délai court, leur offrira la chance de former une équipe. Dans les cas plus sérieux de guerre des clans impliquant des chefs de service, mieux vaut faire appel à un médiateur extérieur pour renouer le dialogue. Si c’est plus grave, comme le harcèlement, les ressources humaines doivent être saisies et des sanctions envisagées.
►Conflits hiérarchiques
Quelle que soit la pomme de discorde, il faut mettre les pieds dans le plat, rendre explicite ce qui était implicite. Par exemple, quand un cadre est parachuté dans une équipe qu’il ne connaît pas, qu’il n’a pas choisie, pire où des collaborateurs convoitaient le poste, il doit aborder frontalement le sujet. Un autre, préféré à un plus ancien pour une fonction de direction, optera pour un management tout en souplesse, en en faisant son homme de confiance. En cas de confrontation avec un supérieur hiérarchique, il convient de réfléchir au problème en termes d’objectifs et de besoins : favoriser une explication rationnelle et se garder d’y ajouter trop d’affects.
APEI-Actualités. Nicole Gex