Un enfant qui a de la fièvre est toujours une source d’inquiétude pour les parents. Si une élévation de la température au-dessus de 38° n’est généralement pas dangereuse, certains gestes permettent de soulager les plus jeunes. Pour éviter un drame, la Haute Autorité de Santé (HAS) rappelle les bonnes pratiques à adopter.
►Surveillez les signes de gravité
Certains signes de gravité doivent alerter les parents et peuvent conduire à une hospitalisation : un enfant de moins de 3 mois, une difficulté respiratoire, une conscience altérée, une absence de réponse aux stimulations, un renflement de la fontanelle, une pâleur ou une cyanose, des cris faibles ou des grognements et une raideur de la nuque. L’HAS rappelle que le plus important reste de proposer fréquemment à boire à l’enfant, ne pas trop le couvrir et ne pas augmenter la température de la pièce. Par contre, contrairement à certaines idées reçues, il n’est pas très utile de lui faire prendre un bain frais ni de l’envelopper dans un linge frais. L’HAS évoque « un effet modeste et transitoire » qui peut « majorer l’inconfort de l’enfant ».
►Quel traitement ?
Pendant les 24 premières heures, il est recommandé de donner du paracétamol. Concernant la posologie, la dose recommandée de paracétamol est de 60 mg/kg/jour, à répartir en 4 ou 6 prises, soit environ 15 mg/kg toutes les 6 heures. Il est impératif de respecter un délai minimal de 4 heures entre deux prises. En cas de contre-indication, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est recommandé. Dans ce cas, il s’agit de l’ibuprofène chez l’enfant de plus de 3 mois et le kétoprofène chez l’enfant de plus de 6 mois. Pour l’ibuprofène, la posologie à respecter est de 20 à 30 mg/kg/j en 4 prises. Pour le kétoprofène, elle est de 0,5 mg/kg/prise, sans dépasser 2 mg/kg/j en 3 ou 4 prises. Un intervalle de 6 heures doit généralement être respecté entre deux prises. La Haute Autorité de Santé ne recommande pas l’aspirine. L’acide acétylsalicylique peut provoquer, dans certains cas très rares, un syndrome de Reye (ce syndrome, potentiellement mortel, entraîne de nombreux effets nocifs sur divers organes, en particulier le cerveau et le foie).
APEI-Actualités. Johanna Amselem