Avant ce grand test, l’Alençonnais licencié à Issy-les-Moulineaux évoque sa saison et ses objectifs.
On vous a laissé sur un titre de champion de France en février 2016 et une médaille d’argent par équipes au championnat d’Europe, avec votre frère Jordan. Que s’est-il passé pour vous depuis ?
Avec mon club d’Issy-les-Moulineaux, nous sommes vice-champions de France par équipes et champion d’Europe des clubs.
En simple, j’ai participé aux championnats d’Europe en avril et à une finale internationale en Russie. Au challenge de Prague [grade 3], en République Tchèque, j’ai été battu en quarts de finale et au Grand Prix de Hollande [grade 4] je suis allé en huitièmes de finale.
Surtout, j’ai gagné l’Open de Belgique en septembre.
« Je progresse de semaine en semaine »
Cette victoire à l’Open de Belgique est votre premier titre sur la scène internationale après six échecs en finale. On imagine que c’est un soulagement…
Gagner après six défaites en finale, évidemment cela fait très plaisir. Après le titre de champion de France, c’est une belle victoire dans un tournoi auquel je tiens particulièrement. C’est, selon moi, l’un des plus beaux tournois.
Surtout, je suis fier d’avoir gagné car j’ai eu une très bonne préparation avant ce tournoi. Le travail de 6 semaines intensives a payé et mon niveau de jeu était très bon. J’ai senti que je progressais semaine après semaine. C’est très encourageant.
Aux championnats d’Europe, vous avez été stoppé en huitièmes de finale par le Britannique Rajiv Ouseph. Aspiriez-vous à un meilleur résultat et quel bilan tirez-vous de cette expérience internationale ?
Je garde un bilan positif de ce championnat car j’ai d’abord battu un Russe qui me devance d’une dizaine de places au classement mondial. Ensuite, j’ai perdu en huitièmes de finale contre l’Anglais, qui est le 12e joueur mondial. C’est donc une défaite logique, normale.
Mais cette défaite m’a beaucoup apporté. J’ai pu m’appuyer dessus pour progresser rapidement. En ce sens, c’est un tournoi positif pour mon évolution.
Vous êtes actuellement 60e joueur mondial et 2e français derrière Brice Leverdez. Quelle place visez-vous pour 2017 ?
Mon principal objectif est d’arriver au prochain championnat d’Europe en avril en tant que 40e joueur mondial. Pour cela, il faut que je remporte d’autres challenges comme en Belgique.
Nous sommes trois ou quatre Français de niveau homogène à pouvoir avoir de fortes ambitions.
Quelles sont les compétitions que vous visez particulièrement cette année ?
Avec ces récents résultats, forcément j’aspire à d’autres succès. Mais je ne pense pas à remporter un tournoi en particulier. Je reste surtout concentré sur mon jeu, ma progression.
« Intégrer le top 30 mondial »
Et à plus long terme ? Les JO 2020 ?
On sort d’une Olympiade donc forcément, on y pense mais je n’aime pas forcément me projeter aussi loin. D’ici là, j’ai d’autres étapes à franchir comme intégrer le top 30 pour participer aux Super series. Il en existe 12 dans l’année qui réunissent les 30 meilleurs joueurs du monde. Avant d’imaginer participer aux JO, il faut se stabiliser à ce niveau.
Vous êtes aux Internationaux de France à partir de ce mardi 25 octobre, où vous affronterez les meilleurs badistes du monde. L’objectif est d’abord de se tester ?
C’est une bonne façon de s’évaluer face à des joueurs mieux classés. Mon objectif est surtout d’arriver dans des conditions optimales. Parler d’objectifs de résultats est compliqué car je ne sais pas contre qui je vais tomber et de toute façon, qui que ce soit, je ne serais pas favori.
Il faut que je me détache des résultats justement pour me mettre dans les meilleures conditions. Je suis sûr qu’à mon meilleur niveau, je peux réaliser de belles choses.
Il faudra d’abord que je parvienne à sortir des qualifications [deux matchs à élimination directe] mardi pour entrer dans le tableau principal. Si j’y parviens, ce serait une première pour moi aux Internationaux de France, après quatre participations. Dans tous les cas, je vais donner le meilleur de moi-même à domicile.
Internationaux de France du mardi 25 au dimanche 30 octobre, au stade Pierre de Coubertin à Paris. À suivre à partir des demi-finales samedi sur la chaîne L’Équipe.