Un concours qui prend un « relief particulier, au regard du contexte actuel – l’art est une forme de combat face à la barbarie » et qui est bien plus « qu’un simple exercice scolaire », rappelle François Lacan, directeur d’académie.
« C’est une prise de conscience citoyenne, un vecteur essentiel de transmission de la mémoire, l’opportunité d’approfondir ses connaissances sur certains aspects fondamentaux de la Seconde guerre mondiale ».
Organisé à deux échelons (départemental et national), le Concours national de la Résistance est ouvert aux 3e et lycéens (ainsi qu’aux jeunes placés dans des centres éducatifs), sur la base du volontariat.
Dans l’Orne, environ 300 élèves y participent chaque année. Un chiffre en baisse : « L’affaissement est national, et lié à la disparition progressive des témoins de la guerre », constate François Lacan. Les épreuves ? La rédaction d’un devoir individuel en classe, ou la réalisation d’un travail collectif (dossier, exposition, oeuvre littéraire, artistique… sur le thème annuel). La réalisation d’un travail collectif exclusivement audiovisuel est également possible.
La campagne d’inscription a débuté le 5 octobre, et s’achèvera le 29 janvier. La cérémonie départementale de remise de prix (en présence des partenaires, dont le Souvenir français) aura lieu à la halle aux Toiles, en juin.
Par ailleurs, deux autres concours sont organisés par l’ONAC (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) : Bulles de mémoire (concours de bande dessinée, destiné aux collégiens et lycéens et relatif aux souvenirs de combattants – inscriptions en candidat libre ou par classe) ; et « Les petits artistes de la mémoire, la Grande guerre vue par les enfants » (destiné aux CE2, CM1 et CME2, et dont le thème s’oriente cette année vers les batailles de Verdun et de la Somme).
Pour ce dernier concours, les enfants effectuent des recherches autour d’un poilu de leur commune.
« Le but est de faire réaliser aux élèves des classes participantes une oeuvre mémorielle sous la forme d’un carnet de guerre artistique alliant expression littéraire, plastique ou numérique », explique Magali Ozouf, directrice de l’ONAC.
L’an passé, neuf classes ornaises avaient présenté des travaux, soit 200 élèves impliqués. « Une participation exceptionnelle ».