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Ex-Kempf. Ils menacent de manifester devant le cabinet du liquidateur judiciaire

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De gauche à droite : Urbain Marcelline (embauché pendant 41 ans chez Kempf), Jonathan Trigolet et Yohann Boisaubert -
De gauche à droite : Urbain Marcelline (embauché pendant 41 ans chez Kempf), Jonathan Trigolet et Yohann Boisaubert

Les ex-salariés de l’entreprise Kempf en ont « ras-le-bol » et sont « remontés » contre le liquidateur judiciaire de l’ex-société de peinture alençonnaise. Licenciés depuis six mois (la société Kempf a fait l’objet d’une liquidation judiciaire sans poursuite d’activité le 2 juin 2015), ils sont toujours en attente du paiement des heures supplémentaires.

« Plus de 1 000 heures »

Pour certains, il s’agit de sommes conséquentes : « Des salariés ont plus de 1 000 heures au compteur », signale Jonathan Trigolet, représentant du personnel (F.O).

En août, 20 d’entre eux (l’entreprise comptait 25 salariés) ont décidé de mener une action collective devant le conseil de prud’hommes d’Alençon, pour réclamer les sommes au liquidateur et à l’AGS (Régime de garantie des salaires).

Mais aussi demander réparation « du préjudice moral et financier » :

« Nous avons signé avec retard nos CSP – Contrat de sécurisation professionnelle – et avons touché tardivement nos solde de tout compte », indique Jonathan Trigolet.

Le dossier des ex-Kempf devait être examiné lundi 23 novembre, mais l’audience a été renvoyée au 22 février. « Car le liquidateur serait en attente d’une transaction », rapporte le représentant du personnel.

Une explication qui ne convainc guère : « On nous prend pour des imbéciles. On nous réclame sans cesse des documents que l’on a déjà fourni, et depuis longtemps. Notamment le chiffrage des heures supplémentaires», affirment les ex-salariés. « Que se passe-t-il ? Pourquoi attend-t-on encore ? », interrogent ceux qui ont le sentiment d’être « oubliés ». Mais pas de tous : les anciens salariés apprécient l’attitude du préfet de l’Orne et du député-maire d’Alençon. « Ils suivent de près nos dossiers ».

Toutefois, la « pression » monte prévient Yohann Boisaubert (CGT). « Nous avons besoin de cet argent. Si la situation n’évolue pas rapidement, nous irons très bientôt manifester sous les fenêtres du liquidateur », annonce-t-il. « On ne veut plus de mensonges, mais des réponses ».

« Les heures doivent être chiffrées, en euros »

Le liquidateur judiciaire, Me Xavier Lemée, précise qu’il estime « juste et légitime » la demande des ex-salariés concernant le paiement des heures supplémentaires qui auraient dû être réglées par l’ancien employeur.

Mais, « lorsqu’il n’y a plus d’argent, c’est l’AGS – régime de garantie des salaires – qui paie. Et cet organisme a besoin de nombreux justificatifs. Surtout dans un dossier qui concerne une vingtaine de salariés, et où les heures supplémentaires se sont accumulées pendant trois ans », poursuit-il.

Ce qui manque ?

« Le montant chiffré en euros et par salarié correspondant aux heures supplémentaires comptées », répond le liquidateur. « J’ai réclamé ces éléments à l’avocate des salariés. Une fois que le dossier sera complet, la situation devrait pouvoir être débloquée rapidement», assure-t-il.

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