- 5 M € de travaux jusqu’en 2024. Au classement du baromètre de l’accessibilité réalisé par APF (Association des paralysés de France), Alençon figure chaque année en fin de tableau. En 2017, la Ville sera-t-elle encore mauvais élève ? « Non, grâce au volontarisme budgétaire et à la dynamique impulsée par les élus, les choses vont changer », répond Olivier Rogue, directeur du patrimoine public de la CUA (Communauté urbaine d’Alençon).
600 000 € en 2016
Ville et CUA ont déposé leurs Ad’ap (agendas d’accessibilité programmée) dédiés au patrimoine recevant du public dans les temps (fin 2015). Validés le 1er avril par la préfecture, les deux agendas sont très rapidement devenus concrets : « Les premières commandes ont été lancées et nous avons signé les maîtrises d’œuvre », poursuit Olivier Rogue. En tout, 5 M€ de travaux sont programmés pour la Ville jusqu’en 2024. « En face, nous avons prévu un outil budgétaire adapté puisque des autorisations de programme nous permettrons d’avoir les crédits nécessaires ». En 2016, 600 000 € sont dédiés à 16 sites. Au programme, notamment : la mise en conformité des cimetières de Montsort et Saint-Léonard, des sanitaires publics de Montsort, du foyer des anciens de Courteille et du gymnase Louvrier.
- Six nouveaux bus. Parallèlement, le schéma directeur d’accessibilité des transports prévoit la mise en conformité de 90 arrêts de bus (324 000 €) sur la période 2016-2017 (en tout, l’Ad’ap prévoit la mise aux normes de 190 arrêts de bus sur six ans). Une partie de la flotte des bus va être par ailleurs renouvelée – six bus vont être achetés d’ici la fin d’année (1,8 M €) – et le personnel du réseau des transports urbains va être formé à l’accessibilité.
Au sein des équipes de la Ville et de la CUA, le personnel de la régie bâtiment va également être formé (en septembre) aux normes PMR (Personne à mobilité réduite).
– 18 M € de travaux… sur 50 ans. Enfin, le PAVE (Plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics), véritable pavé, a fait l’objet d’une étude qui prescrit 18 M € de travaux (pour la Ville et la CUA) sur… 50 ans. Par quoi commencer ? « Par les itinéraires prioritaires articulés autour des bâtiments qui génèrent le plus de flux », explique Olivier Jacquot, responsable service voirie, éclairage public, transport et accessibilité.
Les conseils citoyens associés
Comment les définir ? « Un travail de recensement a été effectué par les conseils citoyens de chaque quartier ». Ces itinéraires prioritaires feront l’objet d’actions immédiates. Exemples : complément de signalétique à l’hôtel de Ville, nouvelles places PMR place Foch, commande de 90 télécommandes « informations auditives » qui permettront de sélectionner différents points de services pour les malvoyants, mais aussi de traverser la route (dans les trois ans, l’ensemble des feux tricolores seront équipés de bornes). Ces dernières seront mises à disposition gracieusement.
Pour la mise en œuvre de ce PAVE (qui est en cours de validation), 500 000 € d’autorisation de programme sont prévus chaque année. Une action « riche et diversifiée » qui s’appuie sur un document abondant : tous les points de non-conformité de la Ville ont été recensés et pris en photo. Un travail de fourmi, réalisé en un an par un bureau d’études.
- Et les pavés du centre-ville ? (pointés lors de la balade en fauteuil roulant, page 4). « Le revêtement est pris en compte dans le PAVE. Les pavés du haut de la Grande rue ne sont pas adaptés », confirme Olivier Rogue. « Cela ne veut pas dire que l’on va faire des enrobés partout. Le pavé peut être une bonne solution ». La Grande rue pourrait être recouverte des mêmes pavés utilisés pour le revêtement du cours Clemenceau et de la rue Cazault.