Ecrire. Avec le recul, Emilie Jouvin se souvient d’un virus qu’elle a contracté voilà des années déjà. Enfant elle couchait sur le papier de brèves histoires. Ado ses récits se sont faits plus matures, élaborés.
Elle a même caressé un jour l’idée de devenir scénariste, un rêve qu’elle n’a pas enfoui définitivement. D’ailleurs, ce premier ouvrage, un roman suspense, Detective story, pourrait parfaitement servir de trame à un film.
Ecrit il y a cinq ans
Native de La Flèche, Emilie Jouvin y passe toute sa scolarité. A 18 ans, elle met le cap sur Nantes, une cité qu’elle affectionne et où elle a installé l’intrigue son roman et un titre de presse au passage : Nantes actu. Une similitude originale avec plusieurs des titres du groupe dans lequel elle exerce actuellement comme journaliste, Publihebdos. Originale car son ouvrage, elle l’a écrit voilà cinq ans !
Deux années de BTS dans la communication des entreprises et elle part se spécialiser à Angers avec une maîtrise info-com spécialisation en presse locale. « J’ai fait mon mémoire sur la place des femmes dans la presse hebdomadaire régionale et quotidienne, comment on en parle, y sont-elles valorisées… Une analyse sociétale intéressante ! »
Ses premières armes journalistiques, elle les forge au Maine Libre, à Vendée matin l’été puis au Perche. En septembre 2007 elle rejoint l’équipe de l’Orne hebdo avec, en alternance, Les Nouvelles de Sablé, avant de revenir sur Alençon pour ne plus quitter son hebdo d’Alençon.
Narration au présent
Son approche journalistique l’a amenée à écrire son récit au présent, un temps qu’elle affectionne pour sa spontanéité, sa fluidité.
Avec une recette efficace – et un second roman déjà dans les tuyaux – qui sait capter le lecteur dès les premières lignes pour ne le lâcher qu’à un final surprenant. Un « twist » dont elle est assez fière car l’ensemble de son livre s’emboîte parfaitement pour une conclusion qui bluffe le lecteur.
Si la gestation de son roman a duré autant de temps « c’est qu’il me manquait LA pièce maîtresse. Lorsque j’ai eu le déclic, là c’était parti ! J’avais le squelette, une ligne directrice, j’ai tissé la trame. » Une sorte de « bon sang mais c’est bien sûr » qui a précipité les choses.
Alors on suit avec délectation les pérégrinations qui vont crescendo de cette journaliste qui se retrouve à enquêter sur le décès étonnant de sa voisine.
Et comme son auteur, on n’en dévoile pas trop, il suffit juste de se laisser happer par l’intrigue originale de Detective story. D’ailleurs, inutile de puiser dans la quatrième de couverture pour en savoir davantage, seules deux citations trônent, aussi sybillines qu’intrigantes.
De l’action sans temps mort, pas de digression, un rythme qui se déroule sur une semaine… une belle lecture estivale, quoi !
■ Pratique : Detective story. 194 pages, 16,50 € paru chez Edilivre, à commander sur le site et bientôt dans les librairies alençonnaises.