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L’ex violent multiplie les outrages : deux ans de prison ferme

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L'Alençonnais de 31 ans était jugé mercredi 11 mai devant le tribunal correctionnel d'Alençon
L'Alençonnais de 31 ans était jugé mercredi 11 mai devant le tribunal correctionnel d'Alençon

C’est un véritable stratagème, qu’a mis en place le prévenu jugé devant le tribunal correctionnel d’Alençon mercredi 11 mai (il devait initialement être jugé le 15 avril dans le cadre de la comparution immédiate mais avait sollicité un délai pour préparer sa défense. L’Alençonnais âgé de 31 ans était, depuis, placé en détention provisoire) : le 2 février dernier, afin de pénétrer dans l’appartement de son ex (qui s’était barricadée chez elle), le trentenaire, usant d’un faux nom et prétextant qu’il n’avait plus aucune nouvelle de la victime, a appelé les pompiers.

Lorsque ces derniers sont intervenus au domicile de l’Alençonnaise, l’ex-conjoint a surgi dans l’appartement. « Vous étiez en embuscade et avez tiré cette femme par les cheveux pour la faire sortir », rapporte la présidente du tribunal, Quitterie Lasserre. « Je voulais récupérer des affaires », justifie le prévenu. « Il y a des tribunaux pour ça », lui rappelle la magistrate. Ce même 2 février, les pompiers se sont interposés, et l’ex violent les a insultés, avant de prendre la fuite en les menaçant de mort.

Outrages à agent

Des outrages et menaces qui se sont enchaînés les semaines suivantes, alors que l’enquête suivait son cours. Le 14 février, les 5, 7, 9 mars et le 13 avril, le mis en cause est aperçu par la police d’Alençon à qui il adresse systématiquement doigt ou bras d’honneur. « Vous avez aussi, à plusieurs reprises, fait mine de tirer sur les fonctionnaires », complète la présidente.

Dans le box, le prévenu nie en bloc, rictus non dissimulé.

Au petit matin du 14 avril, il a été interpellé chez ses parents, à Alençon. Une interpellation marquée, elle aussi, par des outrages et menaces de mort. Idem pour la garde à vue : le trentenaire aurait notamment tenu des propos racistes et méprisants à l’égard d’un agent. « Je ne sais pas d’où ils ont sorti ce roman-là, les flics », réagit le prévenu qui compte 15 mentions à son casier judiciaire (il est sorti de détention en avril 2014).

En tout, 17 victimes sont comptabilisées, et trois d’entre elles se sont constituées partie civile, dont le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de l’Orne.

« Le prévenu a eu une attitude regrettable, déplorable et injurieuse. Il n’exprime pas de regrets quant au comportement extrême qu’il a eu avec son ex. Il semble même revendiquer les faits », observe la substitut du procureur. Audrey Berrier a requis une peine de 18 mois de prison, dont six mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve.

« Il n’était pas question de stratagème », objecte l’avocate de la défense, qui indique que le prévenu « n’avait réellement plus de nouvelles de son ex ». Selon Me Elodie Giard, le mis en cause aurait « profité après coup de l’intervention des pompiers pour entrer dans l’appartement ».

Une version qui n’a guère convaincu : le tribunal est allé au-delà des réquisitions et a condamné le prévenu à la peine de 30 mois de prison, dont six mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve (pendant 24 mois) comprenant les obligations de soins, de travailler ou de se former, ainsi que l’interdiction d’entrer en contact avec son ex. Le trentenaire devra par ailleurs indemniser l’ensemble des victimes (il devra verser 400 € à chaque policier outragé).


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