Le groupe Saglam est en train de se construire un empire. En quelques années, son fondateur, Mehmetemin Saglam, a tissé un formidable réseau et est parvenu à s’imposer sur un marché jusqu’alors dominé par les Allemands. Les deux sites de productions (Pré-en-Pail et Arçonnay) de l’entrepreneur alençonnais comptent parmi les premières usines de fabrication de kebab industriel en France et sont une chance pour le territoire : à elles deux, elles embauchent déjà plus de 115 salariés.
Produits innovants
France Lamelle a investi les locaux initialement occupés par l’entreprise Forking (production de barquettes alimentaires), à Arçonnay, en avril dernier. Elle y a réalisé de nombreux travaux (installation de machines, d’une citerne d’azote, raccordement au gaz, modifications électriques…) avant d’opérer des tests de production.
Une fois les process au point et le recrutement achevé (32 salariés), la production a démarré, en octobre. Ce qu’on y fabrique ? Des lamelles de viande de kebab congelées et conditionnées en sachets (de 850 gr à 5 kg).
Les clients : des grossistes et restaurants situés dans tout le grand Ouest de la France. « Des gens qui veulent cuisiner le kebab autrement qu’à la broche : à la poêle ou à la plancha », explique Armand Kaya, directeur général. Un produit qui pourrait, dans un futur proche, infiltrer le marché des particuliers (toujours au rayon surgelé) : « Cela pourrait plaire aux ados », pressent Armand Kaya. En attendant, les sachets France Lamelle étoffent leur clientèle « pro » et brisent les frontières. Le produit élaboré à Arçonnay commence à se retrouver dans des assiettes du côté de Poitiers, en région parisienne ou lyonnaise. « Il a du goût, est facile à cuisiner et peut se décliner de multiples façons : avec différentes sauces ou épices, en salade composée… », vante la direction.
Grisé par ce premier succès, le président, Mehmetemin Saglam, entreprend de fabriquer un nouveau produit au sein de l’usine sarthoise : le « chicken chica ». Des morceaux de poulet mariné à cuire. La recette est prête. Reste à obtenir l’agrément des services sanitaires. Pour assurer la production, l’effectif de France Lamelle sera porté à 48 salariés en novembre prochain.
Lire dans l’Orne Hebdo du 26 avril