C’est le message adressé par FO, Solidaires, la CGT et FSU. Vendredi 22 avril, les syndicats ont tenu une conférence de presse commune pour rappeler leur détermination :
« Nous lutterons jusqu’au retrait du projet de loi Travail », annoncent-ils. « Pour nous, ce projet de loi n’est ni amendable, ni négociable, et ce ne sont pas les petits aménagements proposés par le gouvernement qui vont nous faire fléchir », rapporte Joël Toussaint (CGT).
L’intersyndicale désigne notamment un point alarmant : l’inversion de la hiérarchie des normes. « Aujourd’hui, le Code du travail est un socle commun à tous les salariés. Il y a ensuite les accords de branche, qui améliorent ce Code, puis les accords d’entreprise. Avec la loi Travail, le Code sera réduit comme peau de chagrin, et chaque patron pourra décider de ce qu’il veut dans sa société : tout pourra se signer, se négocier au sein de l’entreprise. Exemple : augmenter le temps de travail, réduire les salaires ou la rémunération des heures supplémentaires », alerte Liza-France Paroisse (FO).
« C’est un projet de loi dangereux, à rejeter », résume François Cailly (Solidaires), qui prévient : « la mobilisation va monter d’un cran ».
La prochaine journée d’action : jeudi 28 avril. « On appelle à la grève générale et interprofessionnelle », signale l’intersyndicale. Rendez-vous à 10 h 30, devant les locaux du Medef (42 rue du Puits au Verrier). La manifestation s’achèvera place Foch, où le cortège interpellera le député-maire d’Alençon, Joaquim Pueyo.
L’action se poursuivra dimanche 1er mai, avec un nouveau rassemblement (à 11 h, devant la préfecture). Quid des effectifs en baisse, lors des dernières manifestations ? « Il y a eu les vacances scolaires. Mais, peu importe le nombre, ce qui compte, c’est la détermination. Il est temps de relever la tête et d’arrêter de subir », estime F. Cailly.