La présidente du comité des fêtes a démissionné. Le vide-greniers des 10-11 octobre a beau avoir été couronné de succès (“100 exposants, du jamais vu, on a refusé du monde”), Delphine Lecoq a vidé son sac, “précisant qu’elle refusait le diktat et “les bâtons dans les roues” de la mairie. Sa décision fut immédiatement suivie par la vice-présidente” [Valérie Corbière], rapporte un observateur qui assure qu’au comité.”on n’a rien contre le maire réélu en 2014. Mais lui, qu’a-t-il contre le comité ?”.
Alors, que se passe-t-il ? Il semble que, depuis les dernières élections municipales, le climat se soit détérioré. Deux listes à Saint-Denis, ce n’est pas une habitude. Deux listes avec une perdante (Dominique Lequilerier-Mallet) et un gagnant : le maire sortant, Michel Julien, “qui a embarqué sur sa liste son fils Guillaume”.
Entre le comité des fêtes présidé par une personne figurant sur la “liste d’opposition” en 2014, et le maire, il semble qu’il y ait fracture. Est-ce parce que ledit comité avait décidé de ne pas organiser de retraite aux flambeaux ni mobiliser la fanfare, préférant utiliser la somme ainsi économisée (350 €) afin de louer les services d’un clown de rue le dimanche ?
La mairie a finalement pris à sa charge le coût de la fanfare mais précisé qu’il n’y aurait pas de feu d’artifice en 2016. En représailles ? Une question soulevée au sein du comité.
D’autre part, le maire aurait boudé la fête en étant absent lors de la remise des prix du samedi (duathlon) et le dimanche. “Bouderait-il tout ou partie de ses administrés ? Des initiatives locales viendraient-elles contrarier des positions intransigeantes souvent affichées ? Pas très encourageant ni gratifiant pour la vingtaine de bénévoles dévoués” confiait le lundi 12 octobre un habitant.
Un propos qui a trouvé son épilogue avec les démissions au comité des fêtes.
Dans ces conditions, quel avenir pour la fête communale en 2016 ? Qui va reprendre… le flambeau ?
Réponse dans les semaines à venir.
JMF
Ce qu’en dit le maire
“Je suis formel : je ne me mêle pas du comité des fêtes” répond Michel Julien, maire.
Concernant le feu d’artifice, “qui commande paie “ mais le maire réfute toutes représailles : “en octobre, il y a des intempéries et l’on réfléchit à organiser un bal avec feu le 14 juillet”.
Le maire en convient : depuis les dernières élections, “ça a dégénéré. Élu depuis 43 ans, je n’ai jamais vu une telle division. C’est un bazar monstre”. Ses détracteurs seraient “poussés par Mme Lequilerier-Mallet”.
Son fils ? “Il est libre et indépendant, et a le droit de se présenter. En 2014, Mme Lequilerier a bien pris sur sa liste son beau-frère. Et naguère Bernard Chavin était maire avec son fils Michel comme conseiller municipal”.
Conclusion : “c’est fatigant, stérile et dégueulasse”.
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Saint-Denis-sur-Sarthon : démissions au comité des fêtes
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