C’est Fabien Clain qui a lu le message audio revendiquant les attentats meurtriers de Paris. Sa voix a été formellement identifiée. L’homme, âgé de 37 ans, a passé une large partie de sa vie à Alençon, où il a été scolarisé : à l’école primaire Robert-Desnos de 1986 à 1990, puis au collège Racine en 90-91. Fabien Clain est revenu à Alençon en 95 (après être parti étudier à Saint-Denis, à la Réunion). Il a passé deux ans au lycée Mézen.
Le vétéran du Djihad, originaire de Toulouse, est revenu vivre dans l’Orne en 2012. Il aurait notamment posé ses valises dans le quartier de Perseigne, à Alençon.
Une adresse, à son nom, existe toujours rue Henri-Fabre.
Pour les voisins, c’est la « stupéfaction » :
« J’ai été très surpris et choqué, quand j’ai compris que cet homme avait vécu tout près de chez moi », confie un riverain qui loge dans l’immeuble voisin. « C’est effrayant de constater que l’on a des personnes très dangereuses, terroristes, juste là, à côté de nos enfants », poursuit celui qui n’a pas souvenir d’avoir croisé Fabien Clain.
Une chose est sûre : si l’interphone porte toujours le nom du djihadiste, ce dernier ne vit plus à Perseigne :
« Fabien Clain n’est pas repéré à Alençon, il n’est pas situé sur un territoire qui relève du ressort de notre TGI – Tribunal de grande instance», confirme François Coudert, procureur de la République d’Alençon.
