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Rover de retour à La Luciole samedi 2 avril

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Rover en concert à La Luciole samedi 2 avril
Rover en concert à La Luciole samedi 2 avril

Il s’était produit à guichets fermés lors de son premier passage à La Luciole, il y a trois ans. Rover est de retour sur la scène de musiques actuelles d’Alençon, samedi 2 avril à 21 h. (Tarifs : 10 €, 20 €, 22 €, 25 € – www.laluciole.org)

Plus de 200 concerts

Rover a sorti en 2012 un premier album unanimement salué par la critique et le public (disque d’or avec plus de 50 000 ventes et une nomination aux Victoires de la Musique «Révélation du public»), sorte de fulgurance électrique viscérale, drapée d’un velours rouge où il était possible de s’oublier.

Il a donné plus de 200 concerts depuis, a traversé les frontières, croisé les peuples, les âmes, et a compris que ses chansons pouvaient illuminer la vie des autres. Rover ne veut pas que l’indifférence dicte les débats. Il faut l’aimer ou le haïr.
Rover  ressemble à sa musique : démesuré, mystérieux, généreux, fidèle, pas dupe. Il sait que pour créer des choses d’envergure, il faut d’abord s’abandonner, ne pas tuer l’enfant, au contraire, le pousser, le provoquer, lui murmurer d’aller encore plus loin.

Il écrit souvent la nuit

Quand il évoque “Let It Glow”, son deuxième disque oxymore, gorgé de chansons cristallines ou rocailleuses, il parle de nouveau chapitre, il reconnaît que cette fois-ci, il a plutôt laissé faire. Il n’a rien forcé. Rover écrit la nuit, souvent.
Pendant neuf mois, tout seul, avec une boîte à rythmes, sa voix, un vieux piano, un CP-70, déniché sur la toile et qu’il est parti récupérer en voiture, en Allemagne, road trip salutaire (“une merveille, un objet très inspirant, dès qu’on le voit, on a envie de s’y mettre”), un enregistreur quatre pistes et toutes ses ombres qui valsent autour de lui. Il se découvre ainsi, il se surprend, remonte les époques, même celles qu’il n’a pas vécues, surtout celles qui n’ont jamais existé et avance.

Cliquez ici pour voir la vidéo embarqué

Rover a réalisé l’album lui-même, l’a enregistré dans un studio breton, Kerwax, accompagné de Christophe Chavanon (maître des lieux et magicien du son) et d’Arnaud Gavini (fidèle batteur de la première tournée), avec des amplis aux lampes capricieuses, des instruments qui sonnent différemment selon la météo, l’heure de la journée… Analogique.

“Choisir des instruments qui ont déjà vécu, c’est comme choisir une vieille voiture, c’est opter pour une non fiabilité, pour quelque chose qui peut avoir ses caprices. On sent qu’il y a des fantômes. Et pour celui qui est à l’écoute, ils peuvent devenir de vrais partenaires.”

“Let it glow” a privilégié les accidents, l’instinct, le laisser-aller donc. Quant au mastering, il a été confié à Bob Ludwig (Led Zeppelin, Nirvana, Radiohead, Beck, Daft Punk…), dont les studios sont situés à Portland.

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“La peur, les angoisses : en faire des alliés”

“J’ai très vite chassé cette angoisse du deuxième disque. De toute façon, la peur, les angoisses, les doutes, j’essaye toujours d’en faire des alliés. D’exploiter ces émotions plutôt que d’aller à l’encontre. Et le disque parle beaucoup de ça en réalité. D’une angoisse liée à l’être humain et qui m’obsède indirectement à l’écriture”, déclare l’artiste. “J’aimerais que les gens écartent les murs, qu’ils n’aient plus peur de l’avenir, que les gens aient confiance. Cette peur omniprésente dans notre époque est quelque chose de sournois, qui permet de contenir certaines attitudes. Et je sens que ça se répercute sur l’art, sur beaucoup de choses, sur les relations amoureuses, amicales. Il y a des sujets qui ressortent de façon constante comme  l’épanouissement contrarié, la crainte de demain au sens propre, la crainte du changement, de l’autre… Les phobies et les névroses. Avec ce disque, je voulais voir le côté positif de tout ça. Je crois foncièrement que tout ça peut être apprivoisé, il faut accepter que tous ces sentiments planent autour de nous. Il faut assumer son époque, ce qui est bien comme ce qu’il ne l’est pas”.

Pour Rover, ” cet album, c’est aussi assumer le présent. Le présent angoisse, il est sans cesse en train de nous échapper. Le passé, on peut l’embellir, en faire ce que l’on veut, et avec le futur, on peut rêver ou cauchemarder. Le présent, c’est tout assumer: son corps, son âge, ses capacités, c’est être en face du miroir.”

“Let It Glow” est un disque non pas de son époque mais pour son époque. Rover allume une torche qu’il tend ensuite vers les cieux. C’est Bowie, Lennon et tous ceux qu’on voudra bien retrouver. Sa musique, très vite, écrase les facilités. Est-elle pop, est-elle rock? On ne sait pas et à vrai dire, on s’en moque.

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