L’ouvrage signé Patrick Serog et Roseline Lévy-Basse, La guerre des repas n’aura pas lieu, va assurément changer votre vision des repas familiaux, voire vos habitudes. Le spécialiste de la nutrition et la psychologue livrent cinq conseils pour vous aider à régler les conflits à table.
1. Une cuillère pour maman, une cuillère pour papa… Et moi alors ?
Réalisez tout ce que votre enfant fait pour vous au quotidien ! « On n’y pense pas toujours, soulignent les auteurs, les parents pensent que ce sont eux qui font tout pour leurs petits, mais aujourd’hui, notre regard sur l’enfant change… Les remercier pour tout ce qu’ils font pour nous permet de rendre les relations familiales plus agréables et équilibrées, et donc les repas se passent mieux ».
2. « Mange ! » : une injonction à stopper net
Arrêtez de vous inquiéter pour un enfant qui prend du temps à avaler le contenu de son assiette. Un enfant lent à table a véritablement besoin de « prendre son temps ». Et parfois, il peut ne pas finir son plat… Ce n’est pas grave, c’est seulement un passage et l’appétit peut varier ! Faites des efforts, parents, pour ne pas lui répéter sans cesse « Mange ! », tout en gardant le cadre qui vous tient à cœur : vos valeurs à table à chaque repas, mais de la souplesse au quotidien.

3. Il boude le petit-déjeuner : respectez sa physiologie
Pas facile d’avaler les tartines et le jus d’orange de rigueur, au saut du lit, avant de partir à l’école ! Pourtant, la matinée est longue jusqu’à la cantine pour ceux qui n’ont rien dans l’estomac. « Si certains adultes peuvent se passer de petit-déjeuner, les enfants ont absolument besoin d’apporter le ravitaillement nécessaire à leur corps pour être attentif en classe et en forme à la récré, explique le nutritionniste Patrick Serog. Mais certains ne mangent pas le matin spontanément : mieux vaut ne pas forcer car c’est leur physiologie ! Par contre, s’ils ont faim vers 10 h 30, il faut bien sûr leur proposer un casse-croûte… » Et si la maîtresse refuse toute collation dans le cartable ? « Nous devons nous adapter à lui dans ce cas, reprend le spécialiste en toute bienveillance. Vous pouvez aller jusqu’à demander à votre médecin un certificat médical indiquant que l’école doit autoriser cette collation ! »
4. Quelle attitude adopter chez les grands-parents ?
A la maison, les enfants connaissent les règles et les valeurs imposées à table mais elles ne sont souvent pas les même chez les grands-parents ou chez les amis ! Alors comment faire ? « A la table des grands-parents, tout le monde respecte le cadre dans lequel on est et il est poli de manger ce qui est proposé… Au moins de goûter » explique Roseline Lévy-Basse. Ensuite, si le conflit naît entre un enfant qui n’arrive pas à avaler son plat et les grands-parents qui insistent, c’est aux parents de discuter avec leurs propres parents… La négociation débute mais le poids ne doit pas reposer sur les épaules des enfants.
5. A vous de décider de changer les choses
Dans ce livre, les spécialistes démontrent que l’enfant n’est pas dans le caprice et dans l’insolence quand il refuse de manger… Selon eux, c’est l’adulte qui est souvent à l’origine de la situation de crise ! Allez, en faisant les exercices proposés dans l’ouvrage, vous devriez rapidement vous améliorer et faire la paix à table !
APEI-Actualités. Claire Lelong-Lehoang
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