
Le 11 janvier 2019, Pascal Prache, procureur de la République, a évoqué le mouvement des Gilets jaunes lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal de grande instance de Rouen (Seine-Maritime). (©JBM / 76actu)
Vendredi 11 janvier 2019, les audiences de rentrée du Tribunal de grande instance et de la Cour d’appel de Rouen (Seine-Maritime) se sont tenues, en présence notamment de la préfète de région Fabienne Buccio et du maire de Rouen Yvon Robert.
Pascal Prache, procureur de la République près du Tribunal de grande instance et Frédéric Benet-Chambellan, procureur général près de la Cour d’appel sont notamment revenus, lors de leurs interventions respectives, sur le mouvement des Gilets jaunes.
« Une réponse rapide, ferme et adaptée »
« Les manifestations génèrent une forte hausse des prises à partie des forces de l’ordre. Ces mobilisations ont entraîné 17 gardes à vue la semaine dernière (à la suite de la manifestation rouennaise du 5 janvier 2019, ndlr), dont le quart est la conséquence de violences sur des personnes dépositaires de l’autorité publique », a expliqué Pascal Prache, dressant ensuite le bilan des huit premières semaines de mobilisation, qui ont entraîné l’ouverture de 125 procédures.
Le parquet ne tolérera en aucun cas ces agissements, a rappelé le procureur de la République. La réponse apportée se doit d’être rapide, ferme et adaptée.
« La mobilisation des forces de l’ordre n’est pas sans conséquence », a conclu Pascal Prache, pointant un « coût judiciaire » certain.
Faisant écho à ces paroles lors de l’audience solennelle de rentrée de la Cour d’appel, Frédéric Benet-Chambellan a lui aussi fait part de son « extrême indignation et de sa détermination calme et sans faille » face à ces « actes de délinquance », qui doivent être « poursuivis et sanctionnés à l’aune de leur gravité ».
Il a rappelé les « instructions de fermeté » qu’il a passées, « parce que force doit rester à la loi et à la paix sociale, seule et unique façon de permettre à chacun de s’exprimer ».