
Samuel avait été étouffé dans le lit de son père (©DR – archives LaRep77)
Ce jeudi 10 janvier, il aura fallu deux heures et demi de délibéré pour plier le sort de Marc P., 37 ans, accusé d’avoir tué son garçon de 5 ans, à son domicile de Dammarie-lès-Lys. Samuel, qui s’était réfugié dans le lit de son père après un cauchemar, avait été étouffé un petit matin de décembre 2016, avec un oreiller, puis étranglé avec les mains.
Un meurtre commis après une séparation conjugale mal digérée. « Le contentieux était essentiellement financier et a pris une dimension de plus en plus importante, a expliqué l’expert psychiatre, Vincent Mahé. Chez l’accusé, y a une dimension matérialiste monumentale et l’argent occupe une place importante. »
Le trentenaire, capable de se remémorer tous ses achats au centime près, avait très mal pris que son ex-compagne ne paie plus son crédit immobilier. « Le sentiment de colère s’est transformé en rage et en fureur, dans une logique probablement vengeresse, a ajouté le Dr Mahé. Le passage à l’acte n’est pas survenu dans une relation anormale avec son fils, mais s’adressait plus à la mère qu’à l’enfant. »
Verdict
Pour avoir commis l’impensable, Marc P. a été condamné, à l’issue de trois jours de procès d’assises, à 25 ans de réclusion criminelle. L’avocate générale, Béatrice Angelelli, avait requis 30 ans. Pour la défense, Me Fatthi Irguedi avait de son côté a évoqué « la personnalité carencée et personnalisée de son client, qui avait fait quatre tentatives de suicide caractérisées après les faits. On ne pouvait attendre de lui une réaction rationnelle alors qu’on est dans l’irrationnel ».
L’avocat ne fera pas appel.