
Sont notamment visés les rond-points des Six croix et du Canon à Donges (©Echo Presqu’île)
Le préfet de la Loire-Atlantique a demandé mardi au juge des référés du tribunal administratif de Nantes de l’autoriser à expulser manu militari les Gilets jaunes qui occupent des terrains proches de la porte de Grand-Lieu, sur le périphérique nantais à Bouguenais, et les ronds-points des Six-Croix et du Canon, à Donges (Loire-Atlantique).
Le représentant des services de l’Etat a en effet estimé à l’audience que leur « gêne à la circulation routière » constitue un « trouble à l’ordre public » suffisant pour justifier leur évacuation par les forces de l’ordre.
Certains occupants distribuent des tracts sur la chaussée, la voirie est encombrée d’éléments mobiliers… Tout cela ralentit le trafic
La fumée des feux de palettes « peut gêner la circulation », a également mis en avant le représentant de l’administration.
« Sécurité routière »
Ce dernier a aussi dit s’inquiéter pour la propre « sécurité routière » des Gilets jaunes.
Il y a déjà eu une dizaine de morts sur les ronds-points, alors que les manifestations – pourtant d’une très grande violence – n’ont fait aucun mort
Me Pierre Huriet, l’avocat des occupants, a lui rappelé que les gendarmes eux-mêmes avaient fait état de distributions « ponctuelles » de tracts au niveau de la porte de Grand-Lieu, à Bouguenais, et que les Gilets jaunes y « veillaient à ne pas gêner la circulation ».
Ils n’en distribuent que quand il y a des bouchons en direction de l’aéroport
L’avocat estime également que l’expulsion de ses clients serait contraire à la « liberté de réunion », alors que les Gilets jaunes peinent à obtenir des salles municipales.
Le maire de Donges en soutien
Le maire de Donges, François Chéneau, avait également fait le déplacement à Nantes pour dire qu’il « tolérait » la présence des Gilets jaunes sur ses ronds-points communaux.
Je n’ai été saisi d’aucune plainte de riverain, de rapport de la police municipale ou encore de troubles à la salubrité publique
Le magistrat, qui a mis sa décision en délibéré, rendra son ordonnance « d’ici la fin de la semaine ».