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Dans l'Orne, attention à la tuberculose bovine

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Quelques cas de tuberculose bovine ont touché les élevages normands cette année. Un peu plus que l'année dernière.

Quelques cas de tuberculose bovine ont touché les élevages normands cette année. Un peu plus que l’année dernière.

Avec 3 500 éleveurs dans l’Orne, le Groupement de défense sanitaire du cheptel ornais (GDSCO) lutte contre les maladies que peuvent rencontrer les professionnels.

L’association à vocation sanitaire agréée par le ministère de l’Agriculture a été créée en 1954, suite à l’apparition de la tuberculose bovine qui touchait alors un quart des élevages.

Aujourd’hui, si la maladie a fortement diminué, elle n’a pas totalement disparu. C’était d’ailleurs l’un des principaux sujets abordés lors de la série de réunions cantonales qui ont eu lieu du 7 au 20 décembre dans neuf communes de l’Orne dont Tourouvre, Mortagne-au-Perche, Rémalard, Le Mêle-sur-Sarthe, Saint-Germain-de-la-Coudre, Alençon

« La situation est actuellement très bonne mais il y a des résurgences qui nous inquiètent », indiquait Arnaud Delafosse, directeur du GDSCO, lors de ces réunions. En effet, de deux foyers normands en 2017 (dont un dans l’Orne), on a compté six foyers en Normandie cette année, principalement dans le sud du Calvados et le nord de l’Orne.

A noter que les risques sont moindres dans le Grand Ouest que dans le Sud Ouest, où il y a plus de cas.

« Après des analyses génétiques, pour les cas en Normandie, il s’agit d’une ancienne souche de tuberculose normande qui n’a pas complètement disparu,. Elle ne provient donc pas d’un achat de vaches élevées dans une autre région. »

Un constat rassurant, selon Arnaud Delafosse.

Dans l’Orne, cinq cas seulement ont été dénombrés depuis les années 2000.

Transmission possible à l’Homme

Comme l’a souligné une éleveuse participant à la réunion de Tourouvre, la maladie peut faire son retour suite à l’arrêt des dépistages préventifs – par prophylaxie – organisés par le GDSCO.

« Cela coûtait trop cher pour le peu de cas détectés », répond Arnaud Delafosse, ajoutant que la principale préoccupation concerne les élevages dont les animaux ne sont pas envoyés à l’abattoir. En effet, si la maladie est transmissible à l’Homme, elle ne peut pas se retrouver dans votre assiette vu que la viande infectée est détectée à l’abattoir.

La tuberculose bovine peut se propager de nombreuses façons : via l’air expiré d’un animal infecté, le mucus, l’urine, les matières fécales ou encore le pus. La chèvre et les chevaux y sont résistants, mais le chien peut l’attraper ainsi que les animaux sauvages comme le gibier.

 

Le GDSCO, c’est quoi ?

Le Groupement de défense sanitaire du cheptel ornais combat collectivement les maladies pour toutes les espèces (cochons, bovins, abeilles, moutons, volailles, équidés…). « Chaque espèce a des problématiques différentes », détaille Arnaud Delafosse, comme la peste porcine africaine ou la rhino-pneumonie qui a touché des chevaux en France au printemps dernier.

L’action du GDSCO passe par la détection des maladies, des aides financières ou techniques pour les agriculteurs, le tout en collaboration avec les vétérinaires… L’organisme veille au bon état des troupeaux, fait un travail de prévention, appuie les éleveurs en cas de catastrophe sanitaire. Il y a d’ailleurs plusieurs niveaux de dangers sanitaires, « si on suspecte une maladie sanitaire de niveau 1, on bloque tout », poursuit Arnaud Delafosse.

Des réunions cantonales sont organisées tous les trois ans, l’occasion également de renouveler les 120 délégués sanitaires qui font remonter les problématiques locales. Cet hiver, 21 réunions sont ainsi prévues.


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