Gelée de bourgeons de sapin, sirop de fleurs de prunellier, confit de pétales de coquelicot, de fleurs d’acacia ou de pissenlit, infusion de fleurs de sureau, gelée de pommes à l’aspérule odorante…
Ah, c’est certain : ça change du jus d’orange industriel du Brésil.
En ce mois de juin 2017, les journées d’Anne Vandenberghe sont longues. Car c’est le plein boom. La nature explose et montre ses charmes.
Des atours qu’elle a découverts en 2011 lorsqu’elle est tombée « amoureuse d’Ecouves ».
Emerveillée
Cette année-là, avec son compagnon Hervé, elle achète un petit paradis de 4,5 ha à Fontenay-les-Louvets, en lisière de forêt. Avec un petit ruisseau classé en zone Natura 2000, actuellement bien peu bavard.
Un « endroit vivant » où elle vit « un émerveillement permanent ».
Dès le début, elle s’est aperçue qu’il y avait des richesses végétales. Depuis, leur nombre a grandi.
Et le domaine 200 % vert, tapissé de flaques de fleurs, est devenu sa résidence principale. Anne a effectué un choix de vie. Adieu l’Essonne, bonjour l’Orne. Adieu l’enseignement, bonjour la production de confitures, sirops et confits de plantes insolites.
Qualité
« Depuis longtemps, je cuisine les plantes sauvages ». Une passion, un savoir-faire… Il ne reste plus qu’à en faire profiter le plus grand monde.
Bien entendu, ses produits ne valent pas un euro le litre, ni même deux, mais les tarifs demeurent raisonnables, eu égard au temps passé et à la qualité.
Qualité des produits : « je pratique une cueillette raisonnée, essentiellement sur mon terrain et occasionnellement dans le bocage et la forêt qui l’entourent ».
Qualité du travail effectué : « tous mes produits sont fabriqués manuellement, au fil des récoltes, et sont préparés avec du sucre de canne blond issu de l’agriculture biologique. Les fruits et les fleurs sont exempts de traitements ».
Geste apaisant
Oseille et salsifis sauvages, herbe à lapin, fleurs de coquelicots, lierre terrestre, etc. la flore endémique est riche. « L’humidité et l’altitude, ainsi qu’une nature préservée, expliquent en grande partie cela », confie cette femme ravie de vous montrer la mare qui se peuple de perles végétales aussi spontanées que bien agencées.
Tout en déplorant les aléas climatiques : la gelée printanière a fusillé la production de pommes.
Anne Vandenberghe vit en symbiose avec la Nature : cueillir ses fruits est « un plaisir, une détente. C’est un geste apaisant ». Bonheur minuscule ? Plaisirs majuscules !
Un temps d’avance
Elle a commencé son activité en avril et ne fera vraiment une pause qu’en février et mars, les deux seuls mois de répit. Car d’ici là Anne aura transformé cynorrhodons, cenelles, baies d’églantier, nèfles, etc. en nectars.
De quoi faire un super plein des sens qui sort de l’ordinaire.
Elle conserve les pieds sur terre : « Tout cela se faisait autrefois ». Des marchands ont pris la place, pas obligatoirement pour le bien de notre santé.
Mais avec ses recettes d’hier, Anne a pris un temps d’avance.
JMF
Les produits « Bourrache et coquelicot » sont en vente au Parc Normandie-Maine à Carrouges, et à « la Chèvrerie » à La Lande-de-Goult.
Mail : bourracheetcoquelicot@gmail.com Tél. : 06 73 63 11 29. Internet : bourrache-et-coquelicot.com