Le service de coordination des dons d’organes et de tissus du CHIC d’Alençon-Mamers ainsi que des personnes greffées se mobilisent afin de sensibiliser à cette question.
De nouvelles initiatives
Cette année, une distribution de T-shirts est organisée grâce à l’appui de Lucile Sifi, attachée culturelle de l’hôpital. « C’est une grande première » souligne Ophélie Ralu, infirmière coordinatrice du service, car des médecins, infirmières et pharmaciens libéraux disposent de ces vêtements et « peuvent alors investir le dialogue avec les patients ». L’équipe hospitalière, les étudiants des écoles infirmières d’Alençon et de l’Aigle ainsi que des personnes greffées seront présents tout au long de la journée dans les supermarchés et lieux publics. Le but est de « toucher le maximum de gens » pour informer sur le don d’organes et de tissus.
À Sées, la diffusion du film « Réparer les vivants » est également au programme. Elle sera suivie d’un débat en présence de quatre greffés, de l’équipe des infirmières d’Alençon et du docteur Philippe Couton, médecin à l’agence de la biomédecine.
Sauver des vies
Le service de coordination hospitalière est uniquement autorisé à prélever les organes en cas de mort cérébrale et les tissus (cornée, épiderme, vaisseaux…) pour tout type de décès. Les greffes s’effectuent quant à elle au CHU de Caen. L’hôpital prélève « 80 cornées par an » rappelle Ophélie Ralu, opérations qui peuvent permettre de « redonner la vue à d’autres patients ». « Depuis janvier 2017, le service a débuté une nouvelle activité au niveau des tissus avec les dons d’épiderme, de vaisseaux et de valves cardiaques ». Gratuit et anonyme, le don d’organes et de tissus n’est pas contraint par une limite d’âge et les potentielles contre-indications sont déterminées par le service hospitalier. L’infirmière coordinatrice met en avant le fait qu’« un donneur peut sauver jusqu’à cinq vies » et que le témoignage des personnes greffées présentes le 22 juin est primordial car « ils sont la preuve vivante que cela fonctionne ».
Interpeller tous les publics
En poste depuis six ans, Ophélie Ralu a pu constater que certaines familles « préfèrent ne pas faire que mal faire ». Ainsi, ignorant le point de vue du défunt, les proches optent pour le non-prélèvement dans le doute. Elle rappelle que le consentement présumé est de mise quant au prélèvement d’organes. Cependant, une personne peut refuser de donner ses organes et/ou tissus mais doit pour cela s’inscrire sur le registre national ou mettre ses proches au courant. À l’inverse, une personne qui y consentirait peut se procurer une carte de donneur et notifier des refus pour certains organes ou tissus s’il le souhaite. Dans les deux cas, « l’important est d’en parler de son vivant et de respecter la volonté du défunt », souligne l’infirmière coordinatrice.
5891 greffes en France en 2016
En 2016, en France : 3 676 personnes ont été recensées en mort encéphalique (donc donneurs potentiels) et 1 770 donneurs ont été prélevés. 5 891 greffes ont été réalisées, 14 558 personnes sont en attente de greffe (au 1er janvier 2017) et 552 personnes sont décédées faute de greffe.
Où et quand ?
Horaires et lieux de présence des équipes:
- marché d’Alençon : de 8 h 30 à 13 h, rue piétonne centre-ville d’Alençon de 13 h à 17 h, centre commercial Carrefour d’Alençon de 9 h à 16 h 30.
- restaurant universitaire de Damigny de 12 h à 14 h.
- centre commercial Super U de Mortagne-au-Perche de 9 h à 16 h 30.
- centres commerciaux Leclerc et Intermarché de l’Aigle de 9 h à 16 h 30.
Ciné-débat à Sées à 20 h 30 : Projection de «Réparer les vivants» de Katell Quillévéré.