Dans son rapport « Pacte santé 2017 », la Croix-Rouge s’inquiète de l’état général des Français. Et c’est plus particulièrement la santé des jeunes qui est pointée du doigt. Précisément, 55 % de ces derniers sacrifient leur santé par manque de moyens financiers. Ce baromètre révèle qu’en 2017, un enfant sur cinq vit dans une situation d’intégration sociale précaire. Concernant leur état de santé global, 27,2 % des plus de 25 ans jugent leur état de santé comme « moyen » et 9,2 % considèrent que leur santé est « mauvaise ou très mauvaise ».
Une mauvaise alimentation
Et du côté de la nutrition, le bilan n’est guère plus encourageant. « 13 000 étudiants parisiens sautent 4 à 6 repas par semaine, faute de pouvoir se les payer », écrit le rapport. Dans le détail, « seuls 6,4 % des 12-30 ans déclarent avoir mangé des fruits et légumes la veille de l’interview ; les 12-30 ans sont seulement 38,4 % à manger du poisson au moins deux fois par semaine comme cela est recommandé ; pour la consommation de boissons sucrées, 38,7 % des 12-30 ans en ont bu au moins une fois la veille de l’interview ».
Première ivresse à 15 ans
L’alcool aussi inquiète les auteurs du rapport. D’après le baromètre, c’est la « première substance psychoactive en termes de niveau d’expérimentation, d’usage occasionnel et de précocité d’expérimentation ». Aujourd’hui, l’âge moyen de la première ivresse est établi à 15,2 ans. Si le tabac représente également une source de préoccupation, le rapport est plutôt rassurant à ce sujet. En effet, la consommation chez les jeunes diminue.
En manque de sommeil
Enfin, concernant le sommeil, « les 15-30 ans déclarent en moyenne un temps de sommeil effectif de 7 h 26, avec une déclaration d’un temps moyen de sommeil nécessaire de 7 h 52. Près d’un quart des jeunes de 15-30 ans apparaissent ainsi en dette de sommeil (23,2 %). Cette proportion correspondant à une différence entre temps de sommeil effectif et nécessaire supérieure à 90 minutes ». Dans le but d’améliorer la situation, l’association d’aide humanitaire propose de rendre accessibles les minimas sociaux à partir de 16 ans.
APEI-Actualités. Johanna Amselem