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Médaillée des Meilleurs Apprentis de France, ses mains en or sculptent une carrière

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Après une médaille d'or en sculpture sur bois l'an dernier, Juliette Sagot s'attaque à la marqueterie au concours des Meilleurs Apprentis de France. -
Après une médaille d'or en sculpture sur bois l'an dernier, Juliette Sagot s'attaque à la marqueterie au concours des Meilleurs Apprentis de France. -

C’est une médaille qui vaut presque plus qu’un diplôme sur un CV. Juliette Sagot, 23 ans, pourrait bientôt y ajouter une nouvelle ligne. L’Alençonnaise, étudiante en CAP au lycée Napoléon de L’Aigle, concourt pour la deuxième fois aux Meilleurs Apprentis de France (MAF).

L’an dernier, en CAP sculpture sur bois et déjà diplômée en ébénisterie et d’un Brevet des métiers d’Art, elle avait décroché la médaille d’or nationale dans la catégorie « sculpteur ornemaniste sur bois ».

Juliette Sagot a décroché la médaille d'or des Meilleurs Apprentis de France grâce à cette réalisation de sculpture sur bois.
Juliette Sagot a décroché la médaille d'or des Meilleurs Apprentis de France grâce à cette reproduction de sculpture sur bois.

Sculpture et marqueterie

Cette fois, la jeune Ornaise a changé de spécialité et s’est inscrite en marqueterie. Un art, autrefois appelé « peinture de bois » qui consiste à « découper des feuilles de bois d’à peine 10 mm d’épaisseur » pour les « assembler comme un puzzle ». Les différentes teintes donnent les couleurs plus ou moins foncées à l’œuvre.

L’étudiante, comme les centaines d’autres candidats partout en France, devait reproduire une œuvre de l’illustrateur Jean-Baptiste Monge. Sa composition vient d’être récompensée par la médaille d’or régionale qui lui permet d’accéder au concours national pour la deuxième fois. Fin juin, elle saura si elle remporte à nouveau la médaille d’or des Meilleurs Apprentis de France.

En marqueterie cette année, l'Alençonnaise devait reproduire ce "lutin cordonnier" de Jean-Baptiste Monge.
En marqueterie cette année, l'Alençonnaise devait reproduire ce "lutin cordonnier" de Jean-Baptiste Monge.

Prix Avenir Métiers d’Art

Et ce n’est pas tout. La Normande espère faire coup double cette année. Elle s’est également inscrite au prix Avenir Métiers d’Art de l’Institut National des Métiers d’Art (INMA). Ici, pas de sujet imposé, « c’est le travail de création qui est primé », ni de catégorie spécifique, « tous les élèves de lycées professionnels ou d’écoles techniques d’art concourent les uns contre les autres », selon leur niveau (CAP, lycées professionnels, BTS). Pour ce concours, « peut être moins reconnu par le monde professionnel mais probablement plus compliqué », Juliette a opté pour un dessin réalisé l’été dernier. « Une sorte de mandala » qui n’était « pas forcément destiné à un concours mais qui raconte une histoire ». Une histoire « personnelle » qu’elle garde pour le jury, devant lequel elle présentera sa composition en septembre prochain.

Le dessin en cours de réalisation que présentera Juliette Sagot pour le prix Avenir Métiers d'Art. Une prouesse technique.
Le dessin en cours de réalisation que présentera Juliette Sagot pour le prix Avenir Métiers d'Art. Une prouesse technique.

Réorientation réussie vers un métier manuel

Si le savoir-faire de Juliette rayonne aujourd’hui dans les meilleurs concours de France, l’Alençonnaise n’était pas prédestinée à faire un métier manuel. Plus jeune, elle avait bien essayé la sculpture sur bois en loisir, « comme ça, le samedi matin » mais elle s’est d’abord orientée vers un lycée agricole dans l’optique de « travailler dans l’aménagement paysager ». Constatant que ce domaine ne lui plaisait finalement pas, elle s’est mise à la recherche d’un nouveau cursus. C’est là qu’elle a découvert le lycée Napoléon, à L’Aigle, et ses filières d’apprentissage qui font la fierté de l’établissement. Banco !

Depuis plusieurs années, les professeurs du lycée aiglon proposent à leurs élèves de participer au concours des Meilleurs Apprentis de France.

« Ces concours, c’est une bonne manière de motiver les élèves mais surtout d’apprendre le métier »

Ce concours, qui rassemble chaque année plus de 5 000 candidats, ne lui a « jamais fait peur. Au contraire, c’était un défi personnel ».

200 heures de travail

Ces élèves motivés et passionnés par leur branche sont ainsi capables de véritables prouesses.

« Toute l’année, on ne pense qu’à cela. On travaille dessus tout le temps, pendant les cours, sur notre temps libre, à la maison ».

Juliette s’est même aménagé un « petit atelier » dans la maison de sa mère à Alençon. « Au total, cela représente près de 200 heures de travail sur l’année », compte-t-elle.

Médaillée ou pas, Justine sait que ces heures de boulot sont bénéfiques même si une récompense attire forcément les regards. « Un chef d’entreprise est venu aux portes ouvertes de mon lycée. Il a vu mes œuvres et pourrait me proposer quelque chose en ébénisterie de luxe. » Une opportunité à saisir avant, pourquoi pas, de se lancer dans son rêve professionnel : la décoration d’intérieur.


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