Sans véritable surprise, Joaquim Pueyo, candidat (divers gauche) à sa succession, sort en tête de ce premier tour des législatives 2017. Il totalise 30.31 % des suffrages exprimés (10 441 voix) ce dimanche 11 juin 2017 (contre 38 % en 2012). La participation dans l’Orne (la plus faible depuis 2002 avec 51.24 %) et douze concurrents à ses côtés peuvent expliquer cette baisse de voix.
« Je ne suis pas une étiquette »
Sur Alençon, ville dont il est maire depuis 2008, Joaquim Pueyo fait cavalier seul en tête (2 741 voix – 38.57 %) avec près du double des voix accordées à Christine Roimier, (1 385 voix – 19.49 %), candidate du centre et de la droite qu’il affrontera donc au second tour.
Comme à son habitude, le député sortant n’a pas exulté à l’annonce des résultats. « C’est assez compliqué car la vie politique, depuis la présidentielle, est différente », a-t-il souligné. « Je souhaite évidemment que le Président de la République réussisse dans sa mission mais j’ai des valeurs que je défends et j’ai toujours dit que le prochain député devra être constructif et exigeant ». Il justifie notamment son résultat par « le fait que les gens apprécient que je sois sur le terrain. J‘ai aussi beaucoup travaillé pendant ces cinq dernières années, au sein de l’Assemblée Nationale, et j’ai fait tout mon possible pour défendre les intérêts du territoire et les habitants ».
Le fait qu’il avance sous l’étiquette Divers Gauche n’est « pas stratégique parce que les investitures du PS ont eu lieu en novembre et, à cette époque déjà, je ne l’ai pas demandée ! Je ne suis pas une étiquette. Je l’ai démontré. Je suis un homme de terrain, par ailleurs soutenu par les forces progressistes ».
Dans sa très nette avance sur Alençon, il voit « la reconnaissance des Alençonnais pour [son] travail ». Et de conclure : « Là où je serai, à compter de la semaine prochaine, je me battrai toujours pour la Ville d’Alençon et ce, jusqu’en 2020 au moins ! »