Comme chaque année depuis environ un tiers de siècle, Saint-Céneri-le-Gérei était Ie lieu de rencontres d’artistes, à la Pentecôte.
Des artistes moins nombreux (28 quand même) mais représentant des univers bien différents.
Des artistes, c’est-à-dire des peintres et des sculpteurs. À chacun ses goûts.
On pouvait s’émerveiller du jardin de tulipes de la Mancelle Agnès Cabaret qui dessine l’énergie et la liberté.
On pouvait descendre jusqu’à la chapelle, interpellé par les chênes dont la vitalité freine votre allure et les frênes qui vous enchaînent dans leur port. Ils veillent sur des toilettes sèches bien utiles, fussent-elles décriées dans ce village de Gaulois qui mérite mieux que des combats de seconde division.
On pouvait admirer le jardin de Madeleine Juhel.
On pouvait s’enthousiasmer à la vue de la peinture aussi naïve que subtile de Ghislaine Ratier « qui met en scène la Nature et l’être humain… toute une philosophie du bonheur » comme le confiait une visiteuse.
On pouvait encore apprécier la diversité de formats et de styles chez Amélie Romet, autre régionale de l’étape, des poules figuratives au beau village synthétisé, passant ainsi du coq à l’âne, en faisant chanter la couleur, blanc compris.
« Ce n’est jamais pareil », concluait une autre visiteuse, ravie d’arpenter les pentes et les côtes, l’espace de deux heures.
Le prix du public a été décerné à Flore Betty, le prix du jury à Catherine Ursin