La comparution immédiate s’est tenue ce mercredi 7 juin vers au tribunal d’Alençon : deux hommes comparaissaient pour des faits de violence aggravée par deux circonstances (en réunion et état d’ivresse manifeste).
Les faits remontent au vendredi 2 juin : une discussion engagée entre quatre hommes dégénère et l’un d’eux reçoit rapidement des coups au visage. La victime, un commercial de la région de Tours, était de passage à Alençon avec un collègue. Ses blessures ont entraîné une ITT de sept jours.
A l’audience, deux hommes, âgés de 30 et 32 ans. Ils ont tous deux été arrêtés peu de temps après les faits par la police. Le premier a été placé sous mandat de dépôt (car sous le coup d’une récidive), le second sous contrôle judiciaire. Leurs casiers respectifs font état de plusieurs condamnations.
A l’audience, le prévenu comparaissant libre reconnaît avoir donné deux, voire trois coups de poings mais nie avoir provoqué la bagarre qui aurait été selon lui initiée par son ami dont il s’obstine à taire le nom. Il affirme avoir voulu « calmer le jeu » … L’autre homme impliqué, et en prison depuis vendredi, serait intervenu « par hasard ». « Je rentrais chez moi quand je les ai vu se battre, explique-t-il. J’ai cherché à les séparer, c’est tout. Si j’ai donné des coups ? Je ne m’en souviens pas ».
Pourtant il avait reconnu les coups devant les officiers de police cette nuit-là. « Mais j’avais tellement bu que je n’ai repris mes esprits que le lendemain ». L’alcool semble être le fond du problème chez cet homme en instance de divorces et père de deux enfants. Mais c’est visiblement le fond du problème de toute cette affaire…
Présentée à l’audience, la vidéosurveillance permet de voir une partie de l’altercation. Pour le procureur, « elle permet de comprendre le contexte mais on ne voit pas tout… On y voit une victime qui recule et cherche à éviter des coups… Les deux prévenus jouent aujourd’hui les pacificateurs car ils ne veulent pas endosser les conséquences de leurs actes ».
Il requiert pour le prévenu placé sous contrôle judiciaire une peine de 6 mois ferme avec mandat de dépôt et un régime de semi-liberté. Il demande également une interdiction de fréquenter les lieux de boisson. Pour le second prévenu, les réquisitions sont plus sévères : 8 mois de prison « car il a déjà épuisé six mandats de dépôt et plusieurs révocations de sursis ».
Mais le tribunal s’est montré plus clément : relaxe, au bénéfice du doute, pour le prévenu âgé de 30 ans et qui comparaissait emprisonné. Le second prévenu a écopé de 6 mois de prison, sans mandat de dépôt. Les dommages et intérêts pour la victime s’élèvent à 600 euros.