Le collier d’ambre aiderait à soulager certaines douleurs dentaires des bambins. Ne sachant comment aider leurs enfants, de nombreux parents tentent cette alternative. Peut-être pas sans risque. Une enquête portant sur la sécurité des colliers et des bracelets pour les jeunes enfants a été menée par la Répression des fraudes (DGCCRF). En 2011, une précédente étude avait mis en avant le risque non négligeable de strangulation lié à de nombreux produits. Et la situation ne s’améliore pas puisque la DGCCRF écrit que les « nouveaux contrôles ont montré la persistance des anomalies ».
►28 colliers et bracelets sur 32 considérés comme dangereux
Pour parvenir à ces conclusions, une centaine d’établissements a été contrôlée (commerces, détails alimentaires, produits biologiques, bijoutiers, supermarchés) ainsi que des sites internet. « Les essais réalisés par le laboratoire (en référence à la norme NF EN 71-1 sur la sécurité des jouets) visaient à s’assurer que le fermoir cédait en cas de traction (pour éviter les risques de strangulation) et que le fil du collier ou bracelet résistait à une certaine traction (pour écarter les risques de suffocation liés à l’ingestion de petits éléments) », décrit la DGCCRF. Sur 32 bracelets et colliers analysés, 28 ont été considérés comme dangereux en raison d’un risque pour la santé.
►Une qualité inégale
La DGCCRF estime que les établissements ne connaissent pas suffisamment les textes et ignorent l’obligation de signalement. Pour sensibiliser les vendeurs, la DGCCRF renforcera son action lors « de foires aux minéraux rassemblant un grand nombre de professionnels ». D’après cette enquête, les vendeurs ne testent pas assez les produits et ne s’intéressent qu’à certaines références. De plus, la plupart des bijoux sont conçus de manière artisanale dans des pays européens. Ainsi, le type de fil et la qualité des perles diffèrent, aboutissant à des bijoux de qualité inégale. Par ailleurs, des sites vendaient également des colliers et des bracelets avec une assertion trompeuse. Ils faisaient figurer la mention infondée « testés et validés par le laboratoire de la répression des fraudes ». La vigilance est donc de rigueur.
APEI-Actualités. Johanna Amselem