À Bois-Guillaume, dimanche 7 mai, les joueurs de Mehdi de Roeck disputaient un « match de la mort ». Si l’équipe locale n’avait aucune pression puisque pour elle, la relégation est entérinée depuis longtemps, les Alençonnais avaient toutes les raisons de trembler.
Depuis plusieurs matchs, l’USA subit la pression de Quevilly. Ce week-end encore, les deux équipes se livraient à un duel à distance pour l’avant-dernière journée de championnat mais les Ornais avaient un avantage certain : ils affrontaient la lanterne rouge, qu’Alençon avait difficilement battue au match aller (2-1) pendant que Quevilly se déplaçaient chez un cador du championnat, Lens.
Le scénario parfait pour assurer son maintien. Encore fallait-il parvenir à s’extirper du piège seinomarin et de l’évidente pression.
Des Alençonnais libérés
Les Alençonnais n’ont pas eu le temps de tergiverser. Après seulement 22 secondes de jeu, Jules Rouzière a ouvert le score pour les Verts (1-0).
La suite n’est qu’un déferlement d’offensives et de buts, comme si les jeunes alençonnais se libéraient littéralement d’une forte pression, accumulée depuis des semaines et qui ne demandaient qu’à s’affranchir. Théo Bisson, Théo Beaulavon, Soan Deminguet, Maxime Agah, et Maxime Lepinay ont tous participé au festival offensif (le sixième but a été marqué par un joueur de Bois-Guillaume contre son camp).
Au final, l’USA remporte la plus large victoire de son histoire au niveau national (7-1) et décroche ainsi son maintien puisqu’Alençon compte trois points d’avance sur Quevilly et leurs confrontations directes tournent à l’avantage des Ornais (0-0 ; 1-0).
L’entraîneur exulte :
« C’est un match et un maintien historique »
« Les garçons se sont livrés et libérés pour aller chercher leurs objectifs, notre objectif », savoure-t-il. « L’ouverture du score rapide nous a permis de nous lâcher et de partir à l’attaque pour ne jamais être inquiété tant l’envie et la détermination étaient alençonnaises. »
Les critiques : « notre motivation »
Forcément, Mehdi de Roeck est un coach heureux et « fier d’avoir été à la tête d’une telle équipe ».
« Je félicite tous mes joueurs, ils méritent ce qui leur arrive. »
« Je remercie également le président Nicolas Bansard et Vincent Laigneau (entraîneur de l’équipe première), des hommes de confiance, tous mes dirigeants ainsi qu’Érick Sénéchal pour son travail dans la préparation athlétique. »
Mais le technicien alençonnais n’oublie pas que certains ont enterré ses joueurs bien trop tôt… « Je remercie tous ceux qui, à un moment donné, ont douté de mes garçons, ont douté de mes capacités à faire quelque chose dans ce championnat. Vous avez été notre plus grande motivation », ironise-t-il.
Pour l’ultime rencontre de la saison, l’US Alençon va s’offrir « une sortie royale » face au PSG. L’adversaire idéal pour fêter, avec les honneurs, un maintien mérité.
Prochain match : dimanche 14 mai, à 15 h. US Alençon – PSG au stade Jacques Fould.