Venosa est une cité cosmopolite, les humains y voisinent avec des créatures étranges bien que d’aspect humanoïde. Administré par un régent qui n’est pas un enfant de chœur, la ville est riche grâce, en particulier, au commerce de l’opalum, une drogue dont elle a l’exclusivité et qui fait planer très haut ses consommateurs.
Mais l’usage de cette drogue ne fait pas rire les autres chefs d’état. Jaranis, roi des humains a décidé de mettre un terme à ce trafic. Pas par grandeur d’âme mais parce que sa fille y est accro. Les troupes humaines assiègent –en vain– la cité depuis quinze jours sans qu’aucun signe de faiblesse n’apparaisse dans Venosa. Pourtant les choses bougent. Alors que des membres de la guilde des voleurs se livrent à leurs fructueuses occupations, deux des leurs sont pris de folie furieuse et massacrent cinq marchands. Cinq cadavres inutiles sur le pavé, voilà juste ce qu’il faut pour que la police se mette en branle et que les voleurs se rendent compte qu’ils se sont fourrés dans un drôle de pétrin…
A la plume et au pinceau, Olivier Milhiet nous offre un récit d’heroic fantasy suffisamment déjanté pour nous faire oublier l’archétype de Conan. Dans cette nouvelle série, les sources d’inspirations semblent se retrouver plus dans le Cycle des épées de Fritz Leiber et le Disque-monde de Terry Pratchett (deux monuments incontournables de l’heroic-fantasy) que dans Robert Howard. Une pincée d’humour, un zeste de gore, des sorciers et des trucs bizarres. Ce n’est pas humain de nous laisser en plein suspens, on attend la suite !
François Membre