Laurent Chartrain passant en tête le drapeau à damier, dans des gerbes de boues lors de la finale Super 1 600, restera une des belles images de cette manche d’ouverture du championnat de France de Rallycross, dimanche 30 avril sur le circuit d’Essay. D’autant que ce n’était pas gagné d’avance.
En effet, samedi soir, Samuel Peu, tenant du titre, devançait l’enfant du pays d’une courte tête. Laurent Chartrain, qui plus est, explique qu’il « y a quinze jours, après mon opération, je ne savais pas si je pourrais courir à Essay ».
Les deux pilotes ont, chacun, remporté leur demi-finale et c’est au départ de la finale que tout s’est joué. « Si je n’y vais pas tout de suite », s’est dit le pilote de la C2, « Samuel va me beurrer le pare-brise. Il a fait une petite erreur, j’ai pu passer et c’est moi qui ai beurré le sien ».
Il y a eu encore un petit moment de suspense à la sortie du tour joker mais Chartrain a réussi, tout juste, à passer son adversaire sous une pluie battante et a fini la course en tête, en reconnaissant à l’arrivée que « la buée, c’était l’enfer ! Heureusement que je le connais ce circuit ».
Laurent Chartrain : Après la victoire, des incertitudes
Laurent Chartrain ne cachait pas sa joie, dimanche soir. « Je suis ému. On a tout fait pour mais je ne pensais pas forcément gagner à Essay. On s’était mis beaucoup de pression en espérant un podium. Après mon opération, je n’étais même pas sûr de rouler il y a encore quinze jours ».
Alors cette victoire, « devant ce public tellement magnifique », c’est « la cerise sur le gâteau ». Et le pilote de la dédier « à mes partenaires et à toute l’équipe, sans eux je ne serais pas là ». D’autant plus qu’il y a un risque que ce soit la dernière de la saison.
En effet, le pilote a reçu « un coup de fil d’un partenaire qui va nous quitter… Et c’est le propriétaire de la voiture ». La racheter ? « On y a pensé, mais ça pose pleins de questions. Est-ce qu’on peut réunir les fonds ? Est-ce que la Super 1 600 va durer ? »
Ceci dit, « il y a peut-être une solution ». Sans vouloir donner plus de précisions pour l’instant, Laurent Chartrain annonce « travailler sur cette question depuis deux jours et j’en saurai plus dans les deux semaines à venir ».
À suivre donc…
SuperCars
Trois pilotes n’ont pas dépassé le premier tour suite à un accident qui a vu Christophe Jouet partir en tonneaux et sa voiture, une fois retombée, heurtée par celle d’un concurrent avec une interruption de la course à la clef.
Le pilote breton emmené à l’hôpital, par précaution, pour des examens au niveau du dos et des côtes, la course a repris au profit de Guerlain Chicherit qui lançait, goguenard, à l’arrivée : « C’tait l’bordel c’te course (sic). J’me suis même perdu ! »
Plus sérieusement, le pilote de free-ride qui débarque en rallycross « pour faire des kilomètres » avant de s’attaquer au championnat du monde 2018, confiait qu’il est « là pour apprendre. J’ai eu une formation accélérée. Je suis venu chercher de la concurrence et le niveau est très relevé ».
Derrière, Fabien et Jonathan Pailler assuraient leurs places sur le podium et Florent Béduneau, quatrième et dernier pilote à terminer la course, l’a fait au ralenti, sa voiture donnant une assez juste interprétation d’une salade de bielles, voire, d’un concert de musique concrète.
Division 3
Mathieu Trévian a remporté une finale qui n’a été terminée que par quatre pilotes sur huit. Christophe Saunois, son principal adversaire de la manche essuenne, terminant dans le rail au niveau du Juge de paix. « J’avais mis des pneus terre par sécurité », expliquait le vainqueur, « pour ne pas casser la voiture lors de la première course ». Une prudence qui s’est révélée le bon choix, les pneus lisses de Saunois ne lui permettant pas de terminer un tour.
Division 4
Aurélien Crochard était aux anges ! « Cette victoire n’était pas du tout prévue. J’ai tenté le tout pour le tout au départ et ça a payé ». Pendant ce temps, les deux vainqueurs des demi-finales, Stéphane Hameau et Florian Zavattin finissaient respectivement aux 5e et 7e places, le second ne terminant pas la course.
Twingo cup
Valentin Comte déclassé, dès l’arrivée de la finale, pour un petit contact à la sortie du tour joker, c’est Nicolas Flon qui s’est adjugé la première place après une course lors de laquelle le pilote a « vu les rails, un peu partout et de très très près ».
Boue, buée et glissades ont été les principaux adversaires de tous les pilotes, comme ici pour Béduneau, lors des finales à EssayBoue, buée et glissades ont été les principaux adversaires de tous les pilotes, comme ici pour Béduneau, lors des finales à EssayIMG_0296.JPGIMG_0784.JPGIMG_1046.JPGIMG_2409.JPGIMG_2582.JPGIMG_2593.JPGIMG_3093.JPGIMG_4250.JPGIMG_4311.JPGIMG_4431.JPGIMG_4733.JPGIMG_4759.JPGIMG_4831.JPG