Après une petite année en Supercars, pourquoi retourner en Super 1600 ?
Mes partenaires souhaitaient que je rempile en Supercars, mais c’est une catégorie qui coûte très cher (entre 300 000 € et 400 000 € la voiture contre 40 000 €-70 000 € en Super 1600) et encore plus si l’on veut faire une saison complète.
L’année dernière je n’avais participé qu’à quatre courses. Cette année, si je repartais en Supercars c’était pour faire une saison pleine. Ce n’était pas possible financièrement donc je préfère revenir en Super 1600 avec ma Citroën C2 dont je suis propriétaire et prendre le départ de toutes les manches du championnat de France.
N’est ce pas frustrant d’avoir goûté à la catégorie reine et d’être contraint de « redescendre » ?
Il y a forcément un peu de frustration car les partenaires étaient bouillants pour que je reparte en Supercars, mais ça ne me dérange pas de redescendre en Super 1600. C’est une division qui fait rêver beaucoup de jeunes pilotes et c’est déjà une chance. L’année dernière, j’ai vécu un bonheur pur à Essay en terminant deuxième. J’ai réalisé mon rêve en quelque sorte. La suite de la saison a été plus compliquée mais toute expérience est bonne à prendre. Je n’ai pas eu trop de temps pour préparer ma saison donc finalement c’est tout aussi bien de repartir dans ma catégorie fétiche.
« M’aligner en Supercars en 2018 »
Même en Super 1600, votre participation était compromise il y a encore peu de temps ?
J’ai eu des problèmes de santé et j’ai dû me faire opérer en février pour une infection. J’ai ensuite eu une période de repos forcé qui m’a fait douter sur mon éventuelle participation. Participer à une course est très éprouvant. Un pilote peut perdre trois kilos en un week-end donc il faut faire attention à sa santé. Il m’était difficile de préparer la saison mais maintenant je suis prêt à repartir et ma voiture aussi. Après une année en Supercars où l’on peut se permettre de pousser dans les tours, je risque de la faire souffrir un peu.

Quelles sont vos ambitions en Super 1600 ?
Clairement de renouer avec le titre. Je crois en tout cas pouvoir dire que je fais logiquement partie des favoris. Samuel Peu et Maximilien Eveno seront les deux gros concurrents mais il y a pas mal d’autres prétendants.
Que diriez-vous à vos concurrents en Super 1600 ?
Peut-être « Coucou me revoilà » (rires). Plus sérieusement, je reviens plus serein que les années précédentes car ce que j’ai vécu remet les choses à leur place. Le niveau des Super 1600 reste excellent car cette catégorie permet aux pilotes d’accéder à des voitures très pointues, qui ont fait leur preuve et avec lesquelles on peut s’éclater. D’année en année, les courses sont de plus en plus rapides. On bouclait le circuit d’Essay en 38 ou 39 secondes il y a quelques années, aujourd’hui nous sommes presque à 35…
Reverra-t-on Laurent Chartrain en Supercars ?
C’est clairement l’objectif. On y travaillera d’ailleurs dès ce week-end à Essay. Cette année, l’équipe monte en gamme notamment en termes de communication. J’espère m’aligner en Supercars en 2018. C’est un rêve inabouti. Maintenant je veux m’installer dans cette catégorie et pourquoi pas être champion d’ici 2 ou 3 ans.